KEYTRUDA 50 mg, poudre pour solution à diluer pour perfusion, boîte de 1 flacon de 50 mg
Retiré du marché le : 18/02/2021
Dernière révision : 24/03/2020
Taux de TVA : 2.1%
Laboratoire exploitant : MSD FRANCE
Mélanome
KEYTRUDA est indiqué en monothérapie dans le traitement des patients adultes atteints d'un mélanome avancé (non résécable ou métastatique).
KEYTRUDA est indiqué en monothérapie dans le traitement adjuvant des patients adultes atteints d'un mélanome de stade III avec atteinte ganglionnaire, ayant eu une résection complète (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC)
KEYTRUDA est indiqué en monothérapie dans le traitement de première ligne des patients adultes atteints d'un cancer bronchique non à petites cellules métastatique dont les tumeurs expriment PD-L1 avec un score de proportion tumorale (TPS) ≥ 50 %, sans mutations tumorales d'EGFR ou d'ALK.
KEYTRUDA, en association à une chimiothérapie pemetrexed et sel de platine, est indiqué dans le traitement de première ligne des patients adultes atteints de cancer bronchique non à petites cellules métastatique non-épidermoïde dont les tumeurs ne présentent pas de mutations d'EGFR ou d'ALK.
KEYTRUDA, en association au carboplatine et au paclitaxel ou au nab-paclitaxel, est indiqué dans le traitement de première ligne des patients adultes atteints de cancer bronchique non à petites cellules métastatique épidermoïde.
KEYTRUDA est indiqué en monothérapie dans le traitement des patients adultes atteints de cancer bronchique non à petites cellules localement avancé ou métastatique dont les tumeurs expriment PD-L1 avec un TPS ≥ 1 %, et ayant reçu au moins une chimiothérapie antérieure. Les patients présentant des mutations tumorales d'EGFR ou d'ALK doivent également avoir reçu une thérapie ciblée avant de recevoir KEYTRUDA.
Lymphome de Hodgkin classique (LHc)
KEYTRUDA est indiqué en monothérapie dans le traitement des patients adultes atteints d'un lymphome de Hodgkin classique en rechute ou réfractaire après échec d'une greffe de cellules souches (GCS) autologue et d'un traitement par brentuximab vedotin (BV), ou inéligibles à une greffe et après échec d'un traitement par BV.
Carcinome urothélial
KEYTRUDA est indiqué en monothérapie dans le traitement des patients adultes atteints d'un carcinome urothélial localement avancé ou métastatique ayant reçu une chimiothérapie antérieure à base de sels de platine (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
KEYTRUDA est indiqué en monothérapie dans le traitement des patients adultes atteints d'un carcinome urothélial localement avancé ou métastatique inéligibles à une chimiothérapie à base de cisplatine et dont les tumeurs expriment PD-L1 avec un score positif combiné (CPS) ≥ 10 (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Carcinome épidermoïde de la tête et du cou (CETEC)
KEYTRUDA est indiqué en monothérapie ou en association à une chimiothérapie à base de sels de platine et de 5-fluorouracile (5-FU) dans le traitement de première ligne des patients adultes atteints d'un carcinome épidermoïde de la tête et du cou métastatique ou récidivant non résécable dont les tumeurs expriment PD-L1 avec un CPS ≥ 1 (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
KEYTRUDA est indiqué en monothérapie dans le traitement des patients adultes atteints d'un carcinome épidermoïde de la tête et du cou récidivant ou métastatique dont les tumeurs expriment PD-L1 avec un TPS ≥ 50 % et en progression pendant ou après une chimiothérapie à base de sels de platine (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Carcinome à cellules rénales (CCR)
KEYTRUDA, en association à l'axitinib, est indiqué dans le traitement de première ligne des patients adultes atteints d'un carcinome à cellules rénales avancé (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Composition.
Afin d'améliorer la traçabilité des médicaments biologiques, le nom et le numéro de lot du produit administré doivent être clairement enregistrés.
Evaluation du statut PD-L1
Lors de l'évaluation du statut PD-L1 de la tumeur, il est important de choisir une méthodologie robuste et validée pour minimiser les faux-négatifs et les faux-positifs.
Effets indésirables d'origine immunologique
Des effets indésirables d'origine immunologique, y compris des cas sévères et d'issue fatale, ont été rapportés chez des patients recevant pembrolizumab. La plupart des effets indésirables d'origine immunologique apparus au cours du traitement par pembrolizumab ont été réversibles et pris en charge par une interruption de pembrolizumab, l'administration de corticostéroïdes et/ou des soins de support. Des
effets indésirables d'origine immunologique ont également été rapportés après la dernière administration de pembrolizumab. Des effets indésirables d'origine immunologique affectant plus d'un système d'organes peuvent survenir simultanément.
En cas de suspicion d'effets indésirables d'origine immunologique, il convient de faire une évaluation appropriée pour confirmer l'étiologie ou éliminer les autres causes. En fonction de la sévérité de l'effet indésirable, pembrolizumab doit être suspendu et des corticostéroïdes doivent être administrés. En cas d'amélioration au Grade ≤ 1, une diminution progressive de la corticothérapie doit être initiée et poursuivie sur une période d'au moins 1 mois. Sur la base de données limitées issues des études cliniques chez les patients dont les effets indésirables d'origine immunologique n'ont pu être contrôlés par des corticostéroïdes, l'administration d'autres immunosuppresseurs systémiques peut être envisagée.
Si l'effet indésirable s'améliore jusqu'au Grade ≤ 1 et si la dose de corticostéroïdes est réduite à ≤ 10 mg de prednisone ou équivalent par jour, pembrolizumab peut être repris dans les 12 semaines suivant la dernière administration de KEYTRUDA.
En cas d'effet indésirable d'origine immunologique de Grade 3 récurrent et pour toute toxicité due à un effet indésirable d'origine immunologique de Grade 4, pembrolizumab doit être arrêté définitivement, à l'exception des endocrinopathies contrôlées par traitement hormonal substitutif (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Effets indésirables).
Pneumopathie inflammatoire d'origine immunologique
Des cas de pneumopathie inflammatoire ont été rapportés chez des patients recevant pembrolizumab (voir rubrique Effets indésirables). Les patients doivent être surveillés pour rechercher les signes et symptômes de pneumopathie inflammatoire. Une pneumopathie inflammatoire suspectée doit être confirmée par une évaluation radiologique et les autres causes doivent être éliminées. En cas d'évènements de Grade ≥ 2, des corticostéroïdes doivent être administrés (dose initiale de 1-2 mg/kg par jour de prednisone ou équivalent, puis diminution progressive). En cas de pneumopathie inflammatoire de Grade 2, pembrolizumab doit être suspendu. En cas de pneumopathie inflammatoire de Grade 3, de Grade 4 ou récurrente de Grade 2, pembrolizumab doit être arrêté définitivement (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Colite d'origine immunologique
Des cas de colite ont été rapportés chez des patients recevant pembrolizumab (voir rubrique Effets indésirables). Les patients doivent être surveillés pour rechercher les signes et symptômes de colite et les autres causes doivent être éliminées. En cas d'évènements de Grade ≥ 2, des corticostéroïdes doivent être administrés (dose initiale de 1-2 mg/kg par jour de prednisone ou équivalent, puis diminution progressive). En cas de colite de Grade 2 ou de Grade 3, pembrolizumab doit être suspendu. En cas de colite de Grade 4 ou colite récurrente de
Grade 3, pembrolizumab doit être arrêté définitivement (voir rubrique Posologie et mode d'administration). Le risque potentiel de perforation gastro-intestinale doit être pris en considération.
Hépatite d'origine immunologique
Des cas d'hépatite ont été rapportés chez des patients recevant pembrolizumab (voir rubrique Effets indésirables). Les patients doivent être surveillés pour rechercher des modifications de la fonction hépatique (à l'initiation du traitement, régulièrement pendant le traitement et en fonction de l'évaluation clinique) et les symptômes d'une hépatite ; les autres causes doivent être éliminées. Des corticostéroïdes doivent être administrés (dose initiale de 0,5-1 mg/kg de prednisone ou équivalent par jour pour les évènements de Grade 2, et dose initiale de 1-2 mg/kg par jour pour les évènements de Grade ≥ 3, puis diminution progressive) et, selon la sévérité de l'augmentation des enzymes hépatiques, pembrolizumab doit être suspendu ou arrêté définitivement (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Néphrite d'origine immunologique
Des cas de néphrite ont été rapportés chez des patients recevant pembrolizumab (voir rubrique Effets indésirables). Les patients doivent être surveillés pour rechercher des modifications de la fonction rénale et les autres causes de dysfonctionnement rénal doivent être éliminées. En cas d'effets indésirables de Grade ≥ 2, des corticostéroïdes doivent être administrés (dose initiale de 1-2 mg/kg par jour de prednisone ou équivalent, puis diminution progressive). En fonction de la sévérité de l'augmentation de la créatinine : en cas de
néphrite de Grade 2, pembrolizumab doit être suspendu ; en cas de néphrite de Grade 3 ou de Grade 4, pembrolizumab doit être arrêté définitivement (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Endocrinopathies d'origine immunologique
Des endocrinopathies sévères incluant insuffisance surrénalienne, hypophysite, diabète de type 1, acidocétose diabétique, hypothyroïdie et hyperthyroïdie ont été observées au cours du traitement par pembrolizumab.
En cas d'endocrinopathies d'origine immunologique, un traitement hormonal substitutif à long terme peut être nécessaire.
Une insuffisance surrénalienne (primaire et secondaire) a été rapportée chez des patients recevant pembrolizumab. Des cas d'hypophysite ont aussi été rapportés chez des patients recevant pembrolizumab (voir rubrique Effets indésirables). Les patients doivent être surveillés pour rechercher les signes et symptômes d'une insuffisance surrénalienne et d'une hypophysite (y compris un hypopituitarisme) et les autres causes doivent être éliminées. Des corticostéroïdes doivent être administrés pour traiter l'insuffisance surrénalienne, et d'autres traitements hormonaux substitutifs doivent être administrés selon les indications cliniques. En cas d'insuffisance surrénalienne ou d'hypophysite symptomatique de Grade 2, pembrolizumab doit être suspendu jusqu'au contrôle de l'évènement par traitement hormonal substitutif. Pembrolizumab doit être suspendu ou arrêté en cas d'insuffisance surrénalienne ou d'hypophysite de Grades 3 ou 4. La poursuite de pembrolizumab peut être envisagée après diminution progressive de la corticothérapie, si nécessaire (voir rubrique Posologie et mode d'administration). La fonction hypophysaire et les taux hormonaux doivent être surveillés pour s'assurer que le traitement hormonal substitutif est approprié.
Des cas de diabète de type 1, y compris d'acidocétose diabétique, ont été rapportés chez des patients recevant pembrolizumab (voir rubrique Effets indésirables). Les patients doivent être surveillés pour rechercher une hyperglycémie ou d'autres signes et symptômes du diabète. De l'insuline doit être administrée pour le diabète de type 1. En cas de diabète de type 1 associé à une acidocétose ou à une hyperglycémie de Grade ≥ 3, pembrolizumab doit être suspendu jusqu'à obtention du contrôle métabolique (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Des troubles thyroïdiens, y compris hypothyroïdie, hyperthyroïdie et thyroïdite, ont été rapportés chez des patients recevant pembrolizumab et peuvent survenir à tout moment pendant le traitement. L'hypothyroïdie est plus fréquemment rapportée chez les patients atteints de CETEC préalablement traités par une radiothérapie. Les patients doivent être surveillés pour rechercher des modifications de la fonction thyroïdienne (à l'initiation du traitement, régulièrement pendant le traitement et en fonction de l'évaluation clinique) et des signes et symptômes cliniques de troubles thyroïdiens. L'hypothyroïdie peut être prise en charge avec un traitement hormonal substitutif sans interruption de traitement et sans corticostéroïdes.
L'hyperthyroïdie peut être prise en charge de façon symptomatique. En cas d'hyperthyroïdie de Grade ≥ 3, pembrolizumab doit être suspendu jusqu'à amélioration à Grade ≤ 1. La fonction thyroïdienne et les taux hormonaux doivent être surveillés pour s'assurer que le traitement hormonal substitutif est approprié.
Pour les patients atteints d'endocrinopathies de Grade 3 ou de Grade 4 qui s'améliorent jusqu'au Grade 2 ou inférieur, et sont contrôlées par un traitement hormonal substitutif, si indiqué, la poursuite de pembrolizumab peut être envisagée après diminution progressive de la corticothérapie, si nécessaire. Sinon, le traitement doit être arrêté (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Effets indésirables).
Effets indésirables cutanés d'origine immunologique
Des réactions cutanées sévères d'origine immunologique ont été rapportées chez des patients recevant pembrolizumab (voir rubrique Effets indésirables). Les patients doivent être surveillés pour des réactions cutanées sévères suspectées et les autres causes doivent être éliminées. En fonction de la sévérité de l'effet indésirable, pembrolizumab doit être suspendu en cas de réactions cutanées de Grade 3 jusqu'à amélioration au
Grade ≤ 1 ou arrêté définitivement en cas de réactions cutanées de Grade 4, et des corticoïdes doivent être administrés (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Des cas de syndrome de Stevens-Johnson (SSJ) et de nécrolyse épidermique toxique (NET) ont été rapportés chez des patients recevant pembrolizumab (voir rubrique Effets indésirables). En cas de suspicion de SSJ ou de NET,
pembrolizumab doit être suspendu et le patient doit être dirigé vers une unité spécialisée pour évaluation et traitement. Si le SSJ ou la NET sont confirmés, pembrolizumab doit être arrêté définitivement (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
La prudence s'impose lorsque l'utilisation de pembrolizumab est envisagée chez un patient ayant déjà présenté un effet indésirable cutané sévère ou engageant le pronostic vital lors d'un précédent traitement avec d'autres agents anticancéreux stimulant le système immunitaire.
Autres effets indésirables d'origine immunologique
Les effets indésirables supplémentaires suivants, d'origine immunologique et cliniquement significatifs ont été rapportés dans les études cliniques ou depuis la commercialisation : uvéite, arthrite, myosite, myocardite, pancréatite, syndrome de Guillain-Barré, syndrome myasthénique, anémie hémolytique, sarcoïdose et encéphalite (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Effets indésirables).
Selon la sévérité et le type des effets indésirables, pembrolizumab doit être suspendu en cas d'événements de Grade 2 ou de Grade 3 et des corticoïdes administrés.
Pembrolizumab peut être repris dans les 12 semaines suivant la dernière administration de KEYTRUDA si l'effet indésirable est amélioré jusqu'au Grade ≤ 1 et si la dose de corticostéroïdes a été réduite à ≤ 10 mg de prednisone ou équivalent par jour.
En cas d'effet indésirable d'origine immunologique de Grade 3 récurrent et pour tout effet indésirable d'origine immunologique de Grade 4, pembrolizumab doit être arrêté définitivement.
En cas de myocardite, d'encéphalite ou de syndrome de Guillain-Barré de Grades 3 ou 4, pembrolizumab doit être arrêté définitivement (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Effets indésirables).
Effets indésirables liés à une greffe
Rejet de greffe d'organe solide
Un rejet de greffe d'organe solide a été signalé après la mise sur le marché chez des patients traités par inhibiteurs du PD-1. Le traitement par pembrolizumab peut augmenter le risque de rejet chez les bénéficiaires d'une greffe d'organe solide. Il convient de prendre en considération le rapport entre les bénéfices du traitement par pembrolizumab et le risque de rejet d'organe chez ces patients.
Complications d'une greffe de cellules souches hématopoïétiques (GCSH) allogénique
GCSH allogénique après traitement par pembrolizumab
Des cas de réaction du greffon contre l'hôte (GVH) et de maladie veino-occlusive (MVO) hépatique ont été observés chez des patients atteints d'un LHc ayant reçu une GCSH allogénique après une exposition antérieure au pembrolizumab. Jusqu'à la mise à disposition de nouvelles données, une évaluation attentive des bénéfices potentiels d'une GCSH et d'une possible augmentation du risque de complications liées à la greffe doit être effectuée au cas par cas (voir rubrique Effets indésirables).
GCSH allogénique avant traitement par pembrolizumab
Chez des patients avec un antécédent de GCSH allogénique, une GVH aiguë, y compris une GVH mortelle, a été rapportée après traitement par pembrolizumab. Les patients ayant présenté une GVH après leur greffe peuvent avoir un risque plus élevé de développer une GVH après traitement par pembrolizumab. Evaluer le bénéfice du traitement par pembrolizumab par rapport au risque d'une possible GVH chez les patients avec un antécédent de GCSH allogénique.
Réactions liées à la perfusion
Des cas de réactions sévères liées à la perfusion, incluant des cas d'hypersensibilité et des cas d'anaphylaxie, ont été rapportés chez des patients recevant pembrolizumab (voir rubrique Effets indésirables). En cas de réactions à la perfusion de Grades 3 ou 4, la perfusion doit être arrêtée et pembrolizumab doit être arrêté définitivement (voir rubrique Posologie et mode d'administration). Les patients ayant présenté des réactions à la perfusion de Grades 1 ou 2 peuvent
continuer à recevoir pembrolizumab sous surveillance étroite ; une prémédication par antipyrétique et antihistaminique peut être envisagée.
Précautions spécifiques à la maladie
Utilisation du pembrolizumab dans le carcinome urothélial chez les patients ayant reçu une chimiothérapie antérieure à base de sels de platine
Les médecins doivent prendre en considération l'efficacité retardée du pembrolizumab avant d'initier le traitement chez les patients ayant des facteurs pronostiques défavorables et/ou une maladie agressive. Dans le carcinome urothélial, un nombre plus élevé de décès dans les 2 premiers mois a été observé avec le pembrolizumab en comparaison à la chimiothérapie (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques). Les facteurs associés à ces décès précoces étaient une progression rapide de la maladie lors d'un traitement antérieur à base de sels de platine et la présence de métastases hépatiques.
Utilisation du pembrolizumab dans le carcinome urothélial chez les patients étant considérés comme inéligibles à une chimiothérapie à base de cisplatine et dont les tumeurs expriment PD-L1 avec un CPS ≥ 10 Les caractéristiques à l'inclusion et les facteurs pronostiques de la pathologie dans la population de l'étude KEYNOTE-052 incluaient une proportion de patients éligibles à une association à base de carboplatine pour lesquels le bénéfice est en cours d'évaluation dans une étude comparative, et de patients éligibles à une mono-chimiothérapie, chez lesquels aucune donnée randomisée n'est disponible. De plus, il n'existe pas de données disponibles sur la sécurité et l'efficacité chez les patients plus fragiles (par exemple, statut de performance ECOG de 3) considérés comme non éligibles à une chimiothérapie. En l'absence de ces données, pembrolizumab doit être utilisé avec prudence dans cette population, après évaluation attentive du rapport bénéfice/risque potentiel au cas par cas.
Utilisation du pembrolizumab pour le traitement de première ligne des patients atteints de CBNPC
En général, la fréquence des effets indésirables du traitement par pembrolizumab en association est plus élevée que pour pembrolizumab en monothérapie ou pour la chimiothérapie seule, reflétant la contribution de chacun de ces composants (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Effets indésirables). Il n'existe pas de comparaison directe de pembrolizumab administré en association à une chimiothérapie et de pembrolizumab en monothérapie.
Les médecins doivent considérer le rapport bénéfice/risque des options de traitement disponibles (pembrolizumab en monothérapie ou pembrolizumab en association à la chimiothérapie) avant d'instaurer le traitement chez les patients atteints de CBNPC non préalablement traités dont les tumeurs expriment PD-L1.
Les données d'efficacité et de sécurité chez les patients âgés de ≥ 75 ans sont limitées. Chez les patients âgés de ≥ 75 ans, le traitement par pembrolizumab en association doit être utilisé avec prudence, en considérant attentivement et au cas par cas le rapport bénéfice/risque potentiel (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Utilisation du pembrolizumab dans le traitement de première ligne des patients atteints d'un CETEC
En général, la fréquence des effets indésirables pour le traitement par pembrolizumab en association est plus élevée que pour pembrolizumab en monothérapie ou pour la chimiothérapie seule, reflétant la contribution de chacun de ces composants (voir rubrique Effets indésirables).
Les médecins doivent considérer le rapport bénéfice/risque des options de traitement disponibles (pembrolizumab en monothérapie ou pembrolizumab en association à la chimiothérapie) avant d'instaurer le traitement chez les patients atteints d'un CETEC dont les tumeurs expriment PD-L1 (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Utilisation du pembrolizumab dans le traitement adjuvant des patients atteints d'un mélanome
Une tendance à l'augmentation de la fréquence des effets indésirables sévères et graves chez les patients
≥ 75 ans a été observée. Les données de sécurité de pembrolizumab dans le traitement adjuvant du mélanome sont limitées chez les patients ≥ 75 ans.
Utilisation du pembrolizumab en association à l'axitinib dans le traitement de première ligne des patients atteints d'un CCR
Lorsque pembrolizumab est administré avec axitinib, des fréquences supérieures à celles attendues pour les augmentations des ALAT et des ASAT de Grades 3 et 4 ont été rapportées chez les patients atteints d'un CCR avancé (voir rubrique Effets indésirables). Les enzymes hépatiques doivent être surveillées avant l'initiation du traitement et régulièrement tout au long de celui-ci. Un suivi des enzymes hépatiques plus fréquent que celui effectué lorsque les médicaments sont utilisés en monothérapie peut être envisagé. Les recommandations de prise en charge médicale pour les deux médicaments doivent être suivies (voir rubrique Posologie et mode d'administration et se référer au RCP de l'axitinib).
Patients exclus des études cliniques
Les patients présentant les pathologies suivantes ont été exclus des études cliniques : métastases cérébrales actives ; statut de performance ECOG ≥ 2 (à l'exception du carcinome urothélial et du CCR) ; infection par le VIH, le virus de l'hépatite B ou de l'hépatite C ; maladie auto-immune systémique active ; pneumopathie interstitielle diffuse ; pneumopathie inflammatoire antérieure nécessitant un traitement corticoïde systémique ; antécédent d'hypersensibilité sévère à un autre anticorps monoclonal ; patients recevant un traitement immunosuppresseur ; antécédent d'effets indésirables sévères d'origine immunologique avec ipilimumab, définis comme toute toxicité de Grade 4 ou de Grade 3 nécessitant une corticothérapie
(> 10 mg/jour de prednisone ou équivalent) pendant plus de 12 semaines. Les patients atteints d'infections actives ont été exclus des études cliniques et leur infection devait avoir été traitée avant de recevoir pembrolizumab. Les patients pour lesquels des infections actives sont apparues durant le traitement par pembrolizumab ont été pris en charge par un traitement médical approprié. Les patients atteints au début du traitement d'anomalies cliniquement significatives rénale (créatinine > 1,5 fois la LSN) ou hépatique (bilirubine > 1,5 fois la LSN, ALAT/ASAT > 2,5 fois la LSN en l'absence de métastases hépatiques) ont été exclus des études cliniques ; l'information est donc limitée aux patients atteints d'insuffisance rénale sévère et d'insuffisance hépatique modérée à sévère.
Les données sur la sécurité et l'efficacité de KEYTRUDA chez les patients atteints d'un mélanome oculaire sont limitées (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Chez les sujets atteints d'un LHc en rechute ou réfractaire, les données cliniques sur l'utilisation du pembrolizumab chez les patients inéligibles à une GCS autologue pour d'autres raisons que l'échec à la chimiothérapie de rattrapage sont limitées (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
Après un examen attentif du risque potentiellement accru, pembrolizumab peut être utilisé avec une prise en charge médicale appropriée chez ces patients.
Carte de signalement patient
Tous les prescripteurs de KEYTRUDA doivent connaître le document contenant les informations destinées aux médecins et les recommandations de prise en charge. Le prescripteur doit discuter avec le patient des risques du traitement par KEYTRUDA. La carte de signalement patient sera remise au patient avec chaque prescription.
Résumé du profil de sécurité
Pembrolizumab est le plus fréquemment associé à des effets indésirables d'origine immunologique. La plupart d'entre eux, y compris les réactions sévères, se sont résolus après initiation d'un traitement médical approprié ou arrêt de pembrolizumab (voir « Description d'une sélection d'effets indésirables » ci-dessous).
La sécurité de pembrolizumab en monothérapie a été évaluée dans des études cliniques chez 5 884 patients atteints d'un mélanome avancé, d'un mélanome de stade III réséqué (traitement adjuvant), d'un CBNPC, d'un LHc, d'un carcinome urothélial ou d'un CETEC avec quatre doses (2 mg/kg toutes les 3 semaines, 200 mg toutes les 3 semaines ou 10 mg/kg toutes les 2 ou 3 semaines). Les fréquences mentionnées ci-
dessous et dans le tableau 2 sont basées sur tous les effets indésirables rapportés, quelle que soit l'évaluation de la causalité par l'investigateur. Dans cette population de patients, la durée d'observation médiane était de 7,3 mois (de 1 jour à 31 mois) et les effets indésirables les plus fréquents avec pembrolizumab étaient : fatigue (32 %), nausée (20 %) et diarrhée (20 %). La majorité des effets indésirables rapportés en monothérapie étaient d'une sévérité de Grades 1 ou 2. Les effets indésirables les plus graves étaient des effets indésirables d'origine immunologique et des réactions sévères liées à la perfusion (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
La sécurité de pembrolizumab en association à une chimiothérapie a été évaluée dans des études cliniques chez 1 067 patients atteints d'un CBNPC ou d'un CETEC recevant 200 mg, 2 mg/kg ou 10 mg/kg de pembrolizumab toutes les 3 semaines. Les fréquences mentionnées ci-dessous et dans le tableau 2 sont
basées sur tous les effets indésirables rapportés, quelle que soit l'évaluation de la causalité par l'investigateur. Dans cette population de patients, les effets indésirables les plus fréquents étaient : anémie (50 %), nausées (50 %), fatigue (37 %), constipation (35 %), diarrhée (30 %), neutropénie (30 %),
diminution de l'appétit (28 %) et vomissements (25 %). Les incidences des effets indésirables de Grades 3-5 chez les patients avec un CBNPC étaient de 67 % pour le traitement par pembrolizumab en association et de 66 % pour la chimiothérapie seule, et chez les patients avec un CETEC étaient de 85 % pour le traitement par pembrolizumab en association et de 84 % pour la chimiothérapie avec cétuximab.
La sécurité de pembrolizumab en association à l'axitinib a été évaluée dans une étude clinique chez
429 patients atteints d'un CCR avancé recevant 200 mg de pembrolizumab toutes les 3 semaines et 5 mg d'axitinib deux fois par jour. Dans cette population de patients, les effets indésirables les plus fréquents étaient : diarrhée (54 %), hypertension (45 %), fatigue (38 %), hypothyroïdie (35 %), diminution de l'appétit (30 %), syndrome main-pied (28 %), nausées (28 %), augmentation des ALAT (27 %), augmentation des ASAT (26 %), dysphonie (25 %), toux (21 %) et constipation (21 %). Les incidences des effets indésirables de Grades 3-5 étaient de 76 % pour le traitement par pembrolizumab en association et de 71 % pour le sunitinib seul.
Liste tabulée des effets indésirables
Les effets indésirables observés dans les études cliniques avec pembrolizumab en monothérapie ou en association avec la chimiothérapie ou d'autres médicaments anti-cancéreux, ou rapportés depuis la commercialisation de pembrolizumab sont listés dans le tableau 2. Les effets indésirables connus pour survenir avec pembrolizumab ou avec les chimiothérapies administrés seuls peuvent apparaître pendant le traitement avec ces médicaments en association, même si ces effets n'ont pas été rapportés au cours des études cliniques avec le traitement en association. Ces effets sont présentés par classes de systèmes d'organes et par fréquence. Les fréquences sont définies ainsi : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100 à
< 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000) et fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Pour chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité.
Tableau 2 : Effets indésirables chez les patients traités par pembrolizumab*
Monothérapie | Association avec chimiothérapie | Association avec axitinib | |
Infections et infestations | |||
Fréquent | pneumonie | pneumonie | pneumonie |
Affections hématologiques et du système lymphatique | |||
Très fréquent | anémie | anémie, neutropénie, thrombopénie | |
Fréquent | thrombopénie, lymphopénie | neutropénie fébrile, leucopénie, lymphopénie | anémie, neutropénie, leucopénie, thrombopénie |
Peu fréquent | neutropénie, leucopénie, éosinophilie | lymphopénie, éosinophilie | |
Rare | purpura thrombopénique immunologique, anémie hémolytique, érythroblastopénie, lymphohistiocytose hémophagocytaire | éosinophilie | |
Affections du système immunitaire | |||
Fréquent | réaction liée à la perfusiona | réaction liée à la perfusiona | réaction liée à la perfusiona |
Peu fréquent | sarcoïdose |
Fréquence indéterminée | rejet de greffe d'organe solide | ||
Affections endocriniennes | |||
Très fréquent | hypothyroïdieb | hyperthyroïdie, hypothyroïdieb | |
Fréquent | hyperthyroïdie | hypothyroïdie, hyperthyroïdie | hypophysited, thyroïditee, insuffisance surrénaliennec |
Peu fréquent | insuffisance surrénaliennec, hypophysited, thyroïditee | hypophysited, thyroïditee, insuffisance surrénaliennec | |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | |||
Très fréquent | diminution de l'appétit | hypokaliéme, diminution de l'appétit | diminution de l'appétit |
Fréquent | hyponatrémie, hypokaliémie, hypocalcémie | hyponatrémie, hypocalcémie | hypokaliémie, hyponatrémie, hypocalcémie |
Peu fréquent | diabète de type If | diabète de type I | diabète de type If |
Affections psychiatriques | |||
Fréquent | insomnie | insomnie | insomnie |
Affections du système nerveux | |||
Très fréquent | céphalée | étourdissements, céphalées, neuropathie périphérique, dysgueusie | céphalée, dysgueusie |
Fréquent | étourdissements, neuropathie périphérique, léthargie, dysgueusie | léthargie | étourdissements, léthargie, neuropathie périphérique |
Peu fréquent | épilepsie | épilepsie | syndrome myasthéniqueh |
Rare | syndrome de Guillain- Barrég syndrome myasthéniqueh, méningite (aseptique)i, encéphalite | ||
Affections oculaires | |||
Fréquent | sécheresse oculaire | sécheresse oculaire | sécheresse oculaire |
Peu fréquent | uvéitej | uvéitej | |
Rare | syndrome de Vogt- Koyanagi-Harada | ||
Affections cardiaques | |||
Fréquent | arythmie cardiaque† (y compris fibrillation auriculaire) | arythmie cardiaque† (y compris fibrillation auriculaire) | arythmie cardiaque† (y compris fibrillation auriculaire) |
Peu fréquent | épanchement péricardique, péricardite | épanchement péricardique | myocarditek |
Rare | myocarditek | myocarditek, péricardite |
Affections vasculaires | |||
Très fréquent | hypertension | ||
Fréquent | hypertension | hypertension | |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | |||
Très fréquent | dyspnée, toux | dyspnée, toux | dyspnée, toux, dysphonie |
Fréquent | pneumopathie inflammatoirel | pneumopathie inflammatoirel | pneumopathie inflammatoirel |
Affections gastro-intestinales | |||
Très fréquent | diarrhée, douleurs abdominalesm, nausées, vomissements, constipation | diarrhée, nausées, vomissements, constipation, douleurs abdominalesm | diarrhée, douleurs abdominalesm, nausées, vomissements, constipation |
Fréquent | coliten, sécheresse buccale | coliten, sécheresse buccale | coliten, sécheresse buccale |
Peu fréquent | pancréatiteo | pancréatiteo | pancréatiteo |
Rare | perforation de l'intestin grêle | ||
Troubles hépatobiliaires | |||
Fréquent | hépatitep | ||
Peu fréquent | hépatitep | hépatitep | |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | |||
Très fréquent | éruption cutanéeq, pruritr | éruption cutanéeq, alopécie, pruritr | syndrome main-pied, éruption cutanéeq, pruritr |
Fréquent | réactions cutanées sévèress, érythème, sécheresse cutanée, vitiligot, eczéma, alopécie, dermatite acnéiforme | réactions cutanées sévèress, érythème, sécheresse cutanée | réactions cutanées sévèress, dermatite acnéiforme, dermatite, sécheresse cutanée, alopécie, eczéma, érythème |
Peu fréquent | kératose lichénoïdeu, psoriasis, dermatite, papule, modification de la couleur des cheveux | psoriasis, dermatite acnéiforme, dermatite, vitiligot, eczéma | modification de la couleur des cheveux, kératose lichénoïdeu, papule, psoriasis, vitiligot |
Rare | nécrolyse épidermique toxique, syndrome de Stevens-Johnson, érythème noueux | modification de la couleur des cheveux, kératose lichénoïde, papule | |
Affections musculo-squelettiques et systémiques | |||
Très fréquent | douleur musculo- squelettiquev, arthralgie | douleur musculo- squelettiquev, arthralgie | douleur musculo- squelettiquev, arthralgie, douleur aux extrémités |
Fréquent | douleur aux extrémités, myositew, arthritex | myositew, douleur aux extrémités, arthritex | myositew, arthritex, ténosynovitey |
Peu fréquent | ténosynovitey | ténosynovitey | |
Troubles du rein et des voies urinaires | |||
Fréquent | néphritez, insuffisance rénale aiguë | insuffisance rénale aiguë, néphritez | |
Peu fréquent | néphritez |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | |||
Très fréquent | fatigue, asthénie, œdèmeaa, fièvre | fatigue, asthénie, fièvre, œdèmeaa | fatigue, asthénie, fièvre |
Fréquent | syndrome pseudo- grippal, frissons | frissons, syndrome pseudo-grippal | œdèmeaa, syndrome pseudo-grippal, frissons |
Investigations | |||
Très fréquent | augmentation de la créatininémie | augmentation de l'alanine aminotransférase, augmentation de l'aspartate aminotransférase, augmentation de la créatininémie | |
Fréquent | augmentation de l'aspartate aminotransférase, augmentation de l'alanine aminotransférase, hypercalcémie, augmentation des phosphatases alcalines sanguines, augmentation de la bilirubinémie, augmentation de la créatininémie | hypercalcémie, augmentation de l'alanine aminotransférase, augmentation de l'aspartate aminotransférase, augmentation des phosphatases alcalines sanguines | augmentation des phosphatases alcalines sanguines, hypercalcémie, augmentation de la bilirubinémie |
Peu fréquent | augmentation de l'amylase | augmentation de la bilirubinémie augmentation de l'amylase | augmentation de l'amylase |
* Les fréquences des effets indésirables présentées dans le tableau 2 peuvent ne pas être totalement attribuables à pembrolizumab seul mais peuvent aussi intégrer la contribution de la maladie sous-jacente ou des autres médicaments utilisés dans une association.
† Sur la base d'une requête standard incluant bradyarythmie et tachyarythmie.
Les termes suivants représentent un groupe d'évènements liés qui décrivent un état pathologique plutôt qu'un évènement isolé.
réaction liée à la perfusion (hypersensibilité médicamenteuse, réaction anaphylactique, réaction anaphylactoïde, hypersensibilité et syndrome de relargage des cytokines)
hypothyroïdie (myxœdème)
insuffisance surrénalienne (maladie d'Addison, insuffisance corticosurrénalienne aiguë, insuffisance cortico- surrénalienne secondaire)
hypophysite (hypopituitarisme)
thyroïdite (thyroïdite auto-immune et troubles thyroïdiens)
diabète de type 1 (acidocétose diabétique)
syndrome de Guillain-Barré (neuropathie axonale et polyneuropathie démyélinisante)
syndrome myasthénique (myasthénie grave, y compris exacerbation)
méningite aseptique (méningite, méningite non infectieuse)
uvéite (iritis et iridocyclite)
myocardite (myocardite auto-immune)
pneumopathie inflammatoire (pneumopathie interstitielle diffuse)
douleur abdominale (gêne abdominale, douleur abdominale haute et douleur abdominale basse)
colite (colite microscopique, entérocolite, entérocolite hémorragique et colite auto-immune)
pancréatite (pancréatite auto-immune et pancréatite aiguë)
hépatite (hépatite auto-immune, hépatite à médiation immunitaire et atteinte hépatique d'origine médicamenteuse)
éruption cutanée (éruption cutanée érythémateuse, éruption folliculaire, éruption cutanée généralisée, éruption maculaire, éruption maculo-papuleuse, éruption papuleuse, éruption pruritigineuse, éruption vésiculaire et rash génital)
prurit (urticaire, urticaire papuleuse, prurit généralisé et prurit génital)
réactions cutanées sévères (dermatite bulleuse, dermatite exfoliative, érythème polymorphe, rash exfoliatif, pemphigus, nécrose cutanée, éruption cutanée toxique et évènements suivants de Grade ≥ 3 : dermatose aiguë fébrile neutrophilique, contusion, escarres de décubitus, dermatite psoriasiforme, éruption médicamenteuse, jaunisse, pemphigoïde, prurit, prurit
généralisé, éruption cutanée, éruption cutanée érythémateuse, éruption cutanée généralisée, éruption maculo-papuleuse, éruption cutanée prurigineuse, éruption pustuleuse et lésion cutanée)
vitiligo (dépigmentation cutanée, hypopigmentation cutanée et hypopigmentation de la paupière)
kératose lichénoïde (lichen plan et lichen scléreux)
douleur musculo-squelettique (gêne musculo-squelettique, douleur dorsale, raideur musculo-squelettique, douleur thoracique musculo-squelettique et torticolis)
myosite (myalgie, myopathie, pseudo-polyarthrite rhizomélique et rhabdomyolyse)
arthrite (gonflement des articulations, polyarthrite et épanchement articulaire)
ténosynovite (tendinite, synovite et douleur aux tendons)
néphrite (néphrite auto-immune, néphrite tubulo-interstitielle et insuffisance rénale, insuffisance rénale aiguë ou atteinte rénale aiguë avec néphrite avérée, syndrome néphrotique)
aa. œdème (œdème périphérique, œdème généralisé, surcharge liquidienne, rétention liquidienne, œdème palpébral et œdème labial, œdème du visage, œdème localisé et œdème périorbitaire)
Description d'une sélection d'effets indésirables
Les données concernant les effets indésirables d'origine immunologique suivants sont basées sur les patients ayant reçu pembrolizumab selon quatre posologies (2 mg/kg toutes les 3 semaines, 10 mg/kg toutes les 2 ou 3 semaines ou 200 mg toutes les 3 semaines) dans les études cliniques (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques). Les recommandations de prise en charge de ces effets indésirables sont décrites en rubrique Mises en garde et précautions d'emploi.
Effets indésirables d'origine immunologique (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi)
Pneumopathie inflammatoire d'origine immunologique
Une pneumopathie inflammatoire est survenue chez 253 (4,3 %) patients recevant pembrolizumab, y compris des cas de Grade 2, 3, 4 ou 5 chez 106 (1,8 %), 69 (1,2 %), 13 (0,2 %) et 9 (0,2 %) patients, respectivement. Le délai d'apparition médian d'une pneumopathie inflammatoire a été de 3,3 mois (de 2 jours à 26,8 mois) et la durée médiane a été de 1,9 mois (de 1 jour à 25,3+ mois). La pneumopathie inflammatoire était plus fréquente chez les patients ayant des antécédents d'irradiation thoracique antérieure (8,1 %) que chez les patients n'ayant pas reçu d'irradiation thoracique préalable (3,4 %). Une pneumopathie inflammatoire a conduit à un arrêt de pembrolizumab chez 98 (1,7 %) patients. La pneumopathie inflammatoire s'est résolue chez 138 patients, 2 avec des séquelles.
Pour les patients atteints de CBNPC, une pneumopathie inflammatoire est survenue chez 107 (4,9 %), y compris des cas de grade 2, 3, 4 ou 5 chez 39 (1,8 %), 30 (1,4 %), 10 (0,5 %) et 9 (0,4 %) patients, respectivement. Chez les patients atteints de CBNPC, une pneumopathie inflammatoire est survenue chez 8,1 % patients ayant des antécédents d'irradiation thoracique antérieure.
Colite d'origine immunologique
Une colite est survenue chez 107 (1,8 %) patients recevant pembrolizumab, y compris des cas de Grade 2, 3 ou 4 chez 31 (0,5 %), 62 (1,1 %) et 3 (< 0,1 %) patients, respectivement. Le délai d'apparition médian de la colite a été de 4,3 mois (de 7 jours à 24,3 mois) et la durée médiane a été de 0,9 mois (de 1 jour à 8,7+ mois). Une colite a conduit à un arrêt de pembrolizumab chez 29 (0,5 %) patients. La colite s'est résolue chez
84 patients, 2 avec des séquelles.
Hépatite d'origine immunologique
Une hépatite est survenue chez 50 (0,8 %) patients recevant pembrolizumab, y compris des cas de Grade 2, 3 ou 4 chez 8 (0,1 %), 31 (0,5 %) et 8 (0,1 %) patients, respectivement. Le délai d'apparition médian de l'hépatite a été de 3,6 mois (de 8 jours à 21,4 mois) et la durée médiane a été de 1,1 mois (de 1 jour à
20,9+ mois). Une hépatite a conduit à un arrêt de pembrolizumab chez 19 (0,3 %) patients. L'hépatite s'est résolue chez 36 patients.
Néphrite d'origine immunologique
Une néphrite est survenue chez 22 (0,4 %) patients recevant pembrolizumab en monothérapie, y compris des cas de Grade 2, 3 ou 4 chez 5 (0,1 %), 14 (0,2 %) et 1 (< 0,1 %) patients, respectivement. Le délai d'apparition médian de la néphrite a été de 5,0 mois (de 12 jours à 21,4 mois) et la durée médiane a été de 2,6 mois (de 6 jours à 12,0 mois). Une néphrite a conduit à un arrêt de pembrolizumab chez 10 (0,2 %) patients. La néphrite s'est résolue chez 13 patients, 3 avec des séquelles. Chez les patients atteints d'un CBNPC non-épidermoïde traités par pembrolizumab associé à une chimiothérapie pemetrexed et sel de
platine (n = 488), l'incidence de la néphrite était de 1,4 % (tous grades) avec 0,8 % de Grade 3 et 0,4 % de Grade 4.
Endocrinopathies d'origine immunologique
Une insuffisance surrénalienne est survenue chez 46 (0,8 %) patients, y compris des cas de Grade 2, 3 et 4 chez 19 (0,3 %), 20 (0,3 %) et 3 (0,1 %) patients recevant pembrolizumab, respectivement. Le délai d'apparition médian de l'insuffisance surrénalienne a été de 5,4 mois (de 1 jour à 17,7 mois) et la durée médiane n'a pas été atteinte (de 3 jours à 26,2+ mois). Une insuffisance surrénalienne a conduit à un arrêt de pembrolizumab chez 4 (0,1 %) patients. L'insuffisance surrénalienne s'est résolue chez 16 patients, 4 avec des séquelles.
Une hypophysite est survenue chez 36 (0,6 %) patients recevant pembrolizumab, y compris des cas de Grade 2, 3 ou 4 chez 13 (0,2 %), 19 (0,3 %) et 1 (< 0,1 %) patients, respectivement. Le délai d'apparition médian de l'hypophysite a été de 5,9 mois (de 1 jour à 17,7 mois) et la durée médiane a été de 3,3 mois (de 3 jours à 18,1+ mois). Une hypophysite a conduit à un arrêt de pembrolizumab chez 8 (0,1 %) patients.
L'hypophysite s'est résolue chez 17 patients, 8 avec des séquelles.
Une hyperthyroïdie est survenue chez 244 (4,1 %) patients recevant pembrolizumab, y compris des cas de Grade 2 ou 3 chez 64 (1,1 %) et 7 (0,1 %) patients, respectivement. Le délai d'apparition médian de l'hyperthyroïdie a été de 1,4 mois (de 1 jour à 22,5 mois) et la durée médiane a été de 1,8 mois (de 4 jours à 29,2+ mois). Une hyperthyroïdie a conduit à un arrêt de pembrolizumab chez 3 (0,1 %) patients.
L'hyperthyroïdie s'est résolue chez 191 (78,3 %) patients, 5 avec des séquelles.
Une hypothyroïdie est survenue chez 645 (11,0 %) patients recevant pembrolizumab, y compris des cas de Grade 2 ou 3 chez 475 (8,1 %) et 8 (0,1 %) patients, respectivement. Le délai d'apparition médian de l'hypothyroïdie a été de 3,5 mois (de 1 jour à 19,6 mois) et la durée médiane n'a pas été atteinte (de 2 jours à 32,6+ mois). Deux (< 0,1 %) patients ont arrêté pembrolizumab du fait d'une hypothyroïdie. L'hypothyroïdie s'est résolue chez 153 (23,7 %) patients, 10 avec des séquelles. Chez les patients atteints d'un LHc (n = 241), l'incidence de l'hypothyroïdie était de 14,1 % (tous grades) avec 0,4 % de Grade 3. Chez les patients atteints d'un CETEC traités par pembrolizumab en monothérapie (n = 909), l'incidence de l'hypothyroïdie était de 16,1 % (tous grades) avec 0,3 % de Grade 3. Chez les patients atteints d'un CETEC traités par pembrolizumab en association à une chimiothérapie à base de sels de platine et de 5-FU (n = 276), l'incidence de l'hypothyroïdie était de 15,2 %, toutes étant de Grade 1 ou 2.
Effets indésirables cutanés d'origine immunologique
Des réactions cutanées sévères d'origine immunologique sont survenues chez 89 (1,5 %) patients recevant pembrolizumab, y compris des cas de Grade 2, 3 ou 5 chez 10 (0,2 %), 65 (1,1 %) et 1 (< 0,1%) patients, respectivement. Le délai d'apparition médian des réactions cutanées sévères a été de 3,3 mois (de 3 jours à 19,4 mois). La durée médiane a été de 1,6 mois (de 1 jour à 27,3+ mois). Des réactions cutanées sévères ont conduit à un arrêt de pembrolizumab chez 9 (0,2 %) patients. Les réactions cutanées sévères se sont résolues chez 64 patients.
De rares cas de SSJ et de NET, dont certains d'issue fatale, ont été observés (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Mises en garde et précautions d'emploi).
Complications d'une GCSH allogénique dans le LHc
Parmi les 23 patients atteints d'un LHc ayant reçu une GCSH allogénique après un traitement par pembrolizumab, 6 patients (26 %) ont développé une GVH, dont une d'issue fatale, et 2 patients (9 %) ont développé une MVO hépatique sévère après utilisation d'un conditionnement d'intensité réduite, dont une d'issue fatale. Les 23 patients ont eu un suivi médian de 5,1 mois (de 0 à 26,2 mois) après la GCSH allogénique.
Enzymes hépatiques élevées lorsque pembrolizumab est associé à l'axitinib dans le CCR
Dans une étude clinique chez des patients atteints d'un CCR non préalablement traité recevant pembrolizumab en association à l'axitinib, une augmentation des ALAT (20 %) et des ASAT (13 %) de Grades 3 et 4 a été observée avec une incidence plus élevée qu'attendue. La durée médiane d'apparition de l'augmentation des ALAT était de 2,3 mois (de 7 jours à 19,8 mois). Chez les patients avec des ALAT
≥ 3 fois la LSN (Grades 2-4, n = 116), l'augmentation des ALAT s'est améliorée jusqu'aux Grades 0-1 chez 94 % d'entre eux. Cinquante-neuf pour cent des patients présentant des ALAT augmentées ont reçu des corticostéroïdes systémiques. Parmi les patients qui se sont rétablis, une réintroduction a été faite chez
92 (84 %) d'entre eux avec soit pembrolizumab (3 %) soit axitinib (31 %) en monothérapie soit les deux (50 %). Parmi ces patients, 55 % n'ont pas eu de réapparition des ALAT > 3 fois la LSN, et parmi les patients ayant présenté une réapparition des ALAT > 3 fois la LSN, tous se sont rétablis. Il n'y a pas eu d'effets indésirables hépatiques de Grade 5.
Anomalies des valeurs biologiques
Chez les patients traités par pembrolizumab en monothérapie, la proportion de patients ayant présenté une variation des paramètres biologiques vers des anomalies de Grade 3 ou 4 par rapport aux valeurs à l'inclusion a été la suivante : 10,9 % pour une diminution des lymphocytes, 8,2 % pour une diminution du sodium,
6,3 % pour une diminution de l'hémoglobine, 5,2 % pour une diminution du phosphate, 4,8 % pour une augmentation du glucose, 2,8 % pour une augmentation des ASAT, 2,7 % pour une augmentation des phosphatases alcalines, 2,7 % pour une augmentation des ALAT, 2,2 % pour une diminution du potassium, 1,8 % pour une augmentation du calcium, 1,8 % pour une diminution des neutrophiles, 1,8 % pour une augmentation du potassium, 1,7 % pour une augmentation de la bilirubine, 1,7 % pour une diminution des plaquettes, 1,6 % pour une diminution de l'albumine, 1,5 % pour une diminution du calcium, 1,3 % pour une augmentation de la créatinine, 0,8 % pour une diminution des leucocytes, 0,7 % pour une augmentation du magnésium, 0,6 % pour une diminution du glucose, 0,2 % pour une diminution du magnésium et 0,2 % pour une augmentation du sodium.
Chez les patients traités par pembrolizumab en association à la chimiothérapie, la proportion de patients ayant présenté une variation des paramètres biologiques vers des anomalies de Grade 3 ou 4 par rapport aux valeurs à l'inclusion a été la suivante : 26,7 % pour une diminution des neutrophiles, 23,9 % pour une diminution des lymphocytes, 19,1 % pour une diminution de l'hémoglobine, 17,9 % pour une diminution des leucocytes, 12,2 % pour une diminution des plaquettes, 10,2 % pour une diminution du sodium, 8,9 % pour une diminution du phosphate, 7,4 % pour une augmentation du glucose, 6,5 % pour une diminution du potassium, 3,3 % pour une augmentation de la créatinine, 3,1 % pour une augmentation des ALAT, 3,1 % pour une augmentation des ASAT, 3,1 % pour une diminution du calcium, 3,0 % pour une augmentation du potassium, 2,9 % pour une diminution de l'albumine, 2,3 % pour une augmentation du calcium, 1,2 % pour une augmentation des phosphatases alcalines, 0,8 % pour une diminution du glucose, 0,7 % pour une augmentation de la bilirubine et 0,3 % pour une augmentation du sodium.
Chez les patients traités par pembrolizumab en association à l'axitinib, la proportion de patients ayant présenté une variation des paramètres biologiques vers des anomalies de Grade 3 ou 4 par rapport aux valeurs à l'inclusion a été la suivante : 20,1 % pour une augmentation des ALAT, 13,2 % pour une augmentation des ASAT, 10,8 % pour une diminution des lymphocytes, 8,9 % pour une augmentation du glucose, 7,8 % pour une diminution du sodium, 6,4 % pour une diminution du phosphate, 6,2 % pour une augmentation du potassium, 4,3 % pour une augmentation de la créatinine, 3,6 % pour une diminution du potassium, 2,1 % pour une augmentation de la bilirubine, 2,1 % pour une diminution de l'hémoglobine, 1,7 % pour une augmentation des phosphatases alcalines, 1,5 % pour une augmentation du taux de prothrombine (INR), 1,4 % pour une diminution des leucocytes, 1,4 % pour une diminution des plaquettes, 1,2 % pour un allongement du temps de céphaline activée, 1,2 % pour une diminution des neutrophiles, 1,2 % pour une augmentation du sodium, 0,7 % pour une diminution du calcium, 0,7 % pour une augmentation du calcium, 0,5 % pour une diminution de l'albumine et 0,2 % pour une diminution du glucose.
Immunogénicité
Dans les études cliniques menées chez les patients traités par pembrolizumab en monothérapie à la dose de 2 mg/kg toutes les trois semaines, 200 mg toutes les trois semaines ou 10 mg/kg toutes les 2 ou 3 semaines, 36 (1,8 %) des 2 034 patients évaluables ont été testés positifs pour des anticorps anti-pembrolizumab apparus au cours du traitement dont 9 (0,4 %) patients avec des anticorps neutralisants contre pembrolizumab. Il n'a pas été mis en évidence de modification du profil pharmacocinétique ou de tolérance en présence d'anticorps anti-pembrolizumab liants ou neutralisants.
Population pédiatrique
La sécurité de pembrolizumab en monothérapie a été évaluée à la dose de 2 mg/kg toutes les 3 semaines dans l'étude de phase I/II KEYNOTE-051 réalisée chez 154 patients pédiatriques atteints d'un mélanome avancé, d'un lymphome ou de tumeurs solides avancées PD-L1 positives, en rechute ou réfractaires. Le profil de sécurité chez ces patients pédiatriques était généralement similaire à celui observé chez les adultes traités par pembrolizumab. Les effets indésirables les plus fréquents (rapportés chez au moins 20 % des patients pédiatriques) étaient : pyrexie (31 %), vomissements (26 %), céphalées (22 %), douleurs
abdominales (21 %), anémie (21 %) et constipation (20 %). La majorité des effets indésirables rapportés en monothérapie étaient d'une sévérité de Grades 1 ou 2. Soixante-neuf (44,8 %) patients présentaient 1 ou plusieurs effets indésirables de Grades 3 à 5 dont 6 (3,9 %) patients avec 1 ou plusieurs effets indésirables ayant entraîné le décès. Les fréquences sont basées sur tous les effets indésirables rapportés, quelle que soit l'évaluation de la causalité par l'investigateur.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration - voir Annexe V.
SURVEILLANCE :
- Respiratoire : rechercher les signes et symptômes de pneumopathie inflammatoire.
- Gastro-intestinal : rechercher les signes et symptômes de colite.
- Hépatique : rechercher les modifications de la fonction hépatique et signes d'hépatite.
- Rénal : rechercher les signes de néphrite.
- Surrénales: rechercher les signes et symptômes d'une insuffisance
surrénalienne et d'une hypophysite (y compris hypopituitarisme).
- Glycémie.
- Fonction thyroïdienne: à l'instauration du traitement, régulièrement
pendant le traitement et en fonction de l'évaluation clinique.
- Réaction cutanées.
En cas de myocardite, d'encéphalite ou de syndrome de Guillain-Barré de Grades 3 ou 4, ARRETER DEFINITIVEMENT le pembrolizumab.
CANCER BRONCHIQUE NON A PETITES CELLULES, CARCINOME UROTHELIAL ou CARCINOME EPIDERMOIDE DE LA TETE ET DU COU :
Les patients doivent être sélectionnés par la présence d'une expression tumorale de PD- L1 confirmée par un test validé.
CONSULTER IMMEDIATEMENT UN MEDECIN en cas de :
- Essoufflement, douleur thoracique, toux.
- Diarrhées ou selles plus fréquentes, selles noires, goudronneuses,
collantes, sang ou mucus dans les selles, douleur au ventre, nausée,
vomissement.
- Nausée, vomissement, sensation de manque d'appétit, douleur au côté
droit du ventre, jaunissement de la peau ou du blanc des yeux, urines
foncées, saignements ou bleus apparaissant plus facilement que
d'habitude.
- Changement de quantité et de couleur des urines.
- Palpitations, perte ou prise de poids, augmentation de la
transpiration, chute de cheveux, sensation de froid, constipation,
voix plus grave, douleurs musculaires, vertiges, malaises, maux de tête
persistants ou inhabituels.
- Sensation de faim ou de soif plus importante que d'habitude, besoin d'uriner plus fréquent, perte de poids.
- Modification de la vue.
- Faiblesse ou douleur musculaire.
- Battements du coeur irréguliers, sensation de fatigue ou douleur dans la poitrine.
- Rash cutané, démangeaisons, cloques, desquamation, lésions et/ou
ulcères de la bouche ou des muqueuses nasales, de la gorge ou de la
zone génitale.
- Confusion, fièvre, problème de mémoire ou convulsions.
- Essoufflement, démangeaison, vertiges, fièvre.
CONTRACEPTION : les femmes doivent utiliser une méthode de
contraception pendant le traitement et pendant au moins 4 mois après la
dernière administration.
PRUDENCE en cas de conduite de véhicules ou d'utilisation de machines (étourdissements, fatigue).
Femmes en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une méthode efficace de contraception pendant le traitement par pembrolizumab et pendant au moins 4 mois après la dernière administration de pembrolizumab.
Grossesse
Il n'existe pas de données sur l'utilisation de pembrolizumab chez la femme enceinte. Aucune étude de reproduction n'a été conduite avec pembrolizumab ; cependant, dans des modèles murins de grossesse, le blocage de la voie de signalisation PD-L1 a montré une modification de la tolérance au fœtus et a conduit à une augmentation des pertes fœtales (voir rubrique Données de sécurité précliniques). Sur la base du mécanisme d'action, ces résultats indiquent que l'administration de pembrolizumab pendant la grossesse expose à un risque potentiel d'effet nocif sur le fœtus, incluant des taux plus élevés d'avortement ou d'enfants mort-nés. Il est connu que les immunoglobulines humaines G4 (IgG4) passent la barrière placentaire ; par conséquent pembrolizumab, étant une IgG4, a la possibilité d'être transmis de la mère au fœtus en développement. Pembrolizumab ne doit pas être utilisé pendant la grossesse à moins que l'état clinique de la femme ne nécessite un traitement par pembrolizumab.
Allaitement
On ne sait pas si pembrolizumab est excrété dans le lait maternel. Les anticorps étant connus pour être secrétés dans le lait maternel, un risque pour les nouveau-nés/nourrissons ne peut être exclu. Une décision doit être prise soit d'interrompre l'allaitement soit d'interrompre pembrolizumab, en prenant en compte le bénéfice de l'allaitement pour l'enfant et le bénéfice du traitement par pembrolizumab pour la femme.
Fertilité
Aucune donnée clinique n'est disponible concernant les effets possibles de pembrolizumab sur la fertilité. Les études de toxicité à dose répétée de 1 mois et 6 mois menées sur des singes n'ont pas montré d'effets notables sur les organes reproducteurs mâles et femelles (voir rubrique Données de sécurité précliniques).
Aucune étude pharmacocinétique formelle d'interaction médicamenteuse n'a été réalisée avec pembrolizumab. Pembrolizumab étant éliminé de la circulation par catabolisme, aucune interaction médicamenteuse métabolique n'est attendue.
L'utilisation de corticostéroïdes ou d'immunosuppresseurs systémiques doit être évitée avant le début du traitement par pembrolizumab, du fait de leur possible interférence avec l'activité pharmacodynamique et l'efficacité de pembrolizumab. Néanmoins, les corticostéroïdes systémiques ou d'autres immunosuppresseurs peuvent être utilisés après l'instauration de pembrolizumab pour traiter des effets indésirables d'origine immunologique (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi). Les corticostéroïdes peuvent aussi être utilisés en prémédication quand pembrolizumab est utilisé en association à une chimiothérapie, en prophylaxie antiémétique et/ou pour atténuer les effets indésirables liés à la chimiothérapie.
Le traitement doit être initié et supervisé par des médecins qualifiés et expérimentés dans l'utilisation de traitements anticancéreux.
Test PD-L1 pour les patients atteints de CBNPC, de carcinome urothélial ou de CETEC
Pour le traitement par KEYTRUDA en monothérapie, un test validé d'expression tumorale de PD-L1 est recommandé pour sélectionner les patients atteints de CBNPC ou de carcinome urothélial non préalablement traité (voir rubriques Indications thérapeutiques, Mises en garde et précautions d'emploi, Effets indésirables et Propriétés pharmacodynamiques).
Les patients atteints de CETEC doivent être sélectionnés pour le traitement par KEYTRUDA en monothérapie ou en association à une chimiothérapie à base de sels de platine et de 5-fluorouracile (5-FU) par la présence d'une expression tumorale de PD-L1 confirmée par un test validé (voir rubriques Indications thérapeutiques, Mises en garde et précautions d'emploi, Effets indésirables et Propriétés pharmacodynamiques).
Posologie
La dose recommandée de KEYTRUDA en monothérapie est soit de 200 mg toutes les 3 semaines, soit de 400 mg toutes les 6 semaines, administrée en perfusion intraveineuse pendant 30 minutes.
La dose recommandée de KEYTRUDA dans le cadre d'un traitement en association est de 200 mg toutes les 3 semaines, administrée en perfusion intraveineuse pendant 30 minutes.
Les patients doivent être traités par KEYTRUDA jusqu'à progression de la maladie ou toxicité inacceptable. Des réponses atypiques (c'est-à-dire une augmentation initiale et transitoire de la taille de la tumeur ou l'apparition de nouvelles lésions de petite taille durant les premiers mois, suivies d'une régression de la
tumeur) ont été observées. Chez les patients cliniquement stables présentant une progression initiale de la maladie, il est recommandé de poursuivre le traitement jusqu'à ce que la progression soit confirmée.
Dans le traitement adjuvant du mélanome, KEYTRUDA doit être administré jusqu'à récidive de la maladie, toxicité inacceptable ou pendant une durée allant jusqu'à un an.
Suspension ou arrêt définitif du traitement (voir aussi rubrique Mises en garde et précautions d'emploi)
Aucune réduction de dose de KEYTRUDA n'est recommandée. KEYTRUDA doit être suspendu ou arrêté pour gérer les effets indésirables tels que décrit dans le tableau 1.
Tableau 1 : Modifications de traitement recommandées pour KEYTRUDA
Effets indésirables d'origine immunologique | Sévérité | Modification de traitement |
Pneumopathie inflammatoire | Grade 2 | Suspension jusqu'à amélioration des effets indésirables aux Grades 0-1* |
Grades 3 ou 4, ou Grade 2 récurrent | Arrêt définitif | |
Colite | Grades 2 ou 3 | Suspension jusqu'à amélioration des effets indésirables aux Grades 0-1* |
Grade 4 ou Grade 3 récurrent | Arrêt définitif | |
Néphrite | Grade 2 avec créatinine > 1,5 à ≤ 3 fois la limite supérieure de la normale (LSN) | Suspension jusqu'à amélioration des effets indésirables aux Grades 0-1* |
Grade ≥ 3 avec créatinine > 3 fois la LSN | Arrêt définitif | |
Endocrinopathies | Insuffisance surrénalienne et hypophysite de Grade 2 | Suspension du traitement jusqu'au contrôle par traitement hormonal substitutif |
Insuffisance surrénalienne de Grades 3 ou 4 ou hypophysite symptomatique Diabète de type I associé à une hyperglycémie de Grade ≥ 3 (glucose > 250 mg/dL ou > 13,9 mmol/L) ou associé à une acidocétose Hyperthyroïdie de Grade ≥ 3 | Suspension jusqu'à amélioration des effets indésirables aux Grades 0-1* Pour les patients présentant des endocrinopathies de Grade 3 ou Grade 4 qui se sont améliorées jusqu'au Grade 2 ou inférieur et sont contrôlées par traitement hormonal substitutif, si indiqué, la poursuite de pembrolizumab peut être envisagée si nécessaire, après diminution progressive de la corticothérapie. Sinon, le traitement doit être arrêté définitivement. | |
Hypothyroïdie | L'hypothyroïdie peut être prise en charge par traitement hormonal substitutif sans interruption du traitement. | |
Hépatite NOTE : pour les patients atteints d'un CCR traités par pembrolizumab en | Grade 2 avec aspartate aminotransférase (ASAT) ou alanine aminotransférase (ALAT) > 3 à 5 fois la LSN ou bilirubine totale > 1,5 à 3 fois la LSN | Suspension jusqu'à amélioration des effets indésirables aux Grades 0-1* |
Grade ≥ 3 avec ASAT ou ALAT > 5 fois la LSN ou bilirubine totale > 3 fois la | Arrêt définitif |
association à l'axitinib présentant des augmentations des enzymes hépatiques, voir les recommandations de posologie à la suite de ce tableau. | LSN | |
En cas de métastases hépatiques avec une augmentation initiale de Grade 2 des ASAT ou des ALAT, hépatite avec augmentation des ASAT ou des ALAT ≥ 50 % pendant ≥ 1 semaine | Arrêt définitif | |
Réactions cutanées | Grade 3 ou syndrome de Stevens- Johnson (SSJ) ou nécrolyse épidermique toxique (NET) suspectés | Suspension jusqu'à amélioration des effets indésirables aux Grades 0-1* |
Grade 4 ou SSJ ou NET confirmés | Arrêt définitif | |
Autres effets indésirables d'origine immunologique | Selon la sévérité et le type de réaction (Grade 2 ou Grade 3) | Suspension jusqu'à amélioration des effets indésirables aux Grades 0-1* |
Myocardite de Grades 3 ou 4 Encéphalite de Grades 3 ou 4 Syndrome de Guillain-Barré de Grades 3 ou 4 | Arrêt définitif | |
Grade 4 ou Grade 3 récurrent | Arrêt définitif | |
Réactions liées à la perfusion | Grades 3 ou 4 | Arrêt définitif |
Note : Les grades de toxicité sont en accord avec la terminologie de l'US National Cancer Institute - Common Terminology Criteria for Adverse Event version 4.0 (NCI-CTCAE v.4)
* Si une toxicité liée au traitement ne s'améliore pas jusqu'aux Grades 0-1 dans les 12 semaines après la dernière administration de KEYTRUDA, ou si la dose de corticostéroïdes ne peut pas être réduite dans les 12 semaines à une dose ≤ 10 mg de prednisone ou équivalent par jour, KEYTRUDA doit être arrêté définitivement.
La sécurité de la ré-administration d'un traitement par pembrolizumab chez les patients ayant précédemment présenté une myocardite d'origine immunologique n'est pas connue.
KEYTRUDA, en monothérapie ou en association, doit être arrêté définitivement en cas d'effets indésirables d'origine immunologique de Grade 4 ou de Grade 3 récurrent, sauf indication contraire dans le Tableau 1.
En cas de toxicité hématologique de Grade 4, uniquement chez les patients atteints d'un LHc, KEYTRUDA doit être suspendu jusqu'à amélioration des effets indésirables aux Grades 0-1.
KEYTRUDA en association à l'axitinib dans le CCR
Chez les patients atteints d'un CCR traités par KEYTRUDA en association à l'axitinib, voir le Résumé des Caractéristiques du Produit (RCP) concernant la posologie de l'axitinib. En association à pembrolizumab, l'augmentation de dose d'axitinib au-delà de la dose initiale de 5 mg peut être envisagée à intervalles de six semaines ou plus (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).
En cas d'augmentation des enzymes hépatiques chez les patients atteints d'un CCR traités par KEYTRUDA en association à l'axitinib :
Si les ALAT ou les ASAT sont ≥ 3 fois la LSN mais < 10 fois la LSN sans bilirubine totale concomitante ≥ 2 fois la LSN, KEYTRUDA et l'axitinib doivent être suspendus jusqu'à amélioration de ces effets indésirables jusqu'aux Grades 0-1. Une corticothérapie peut être envisagée. La réintroduction d'un seul médicament ou la réintroduction séquentielle des deux médicaments après amélioration peut être envisagée. En cas de réintroduction de l'axitinib, une réduction de la dose peut être envisagée comme mentionné dans le RCP de l'axitinib.
Si les ALAT ou les ASAT sont ≥ 10 fois la LSN ou > 3 fois la LSN avec une bilirubine totale concomitante ≥ 2 fois la LSN, KEYTRUDA et l'axitinib doivent être arrêtés définitivement et une corticothérapie peut être envisagée.
Les patients traités par KEYTRUDA doivent avoir reçu la carte de signalement patient et avoir été informés des risques de KEYTRUDA (voir également la notice).
Populations particulières Personnes âgées
Aucune adaptation posologique n'est nécessaire chez les patients âgés de ≥ 65 ans (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques). Les données chez les patients âgés de ≥ 65 ans sont trop limitées pour tirer des conclusions dans la population LHc (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques). Les données sont limitées pour les patients âgés de ≥ 75 ans concernant pembrolizumab en monothérapie chez les patients atteints d'un mélanome de stade III réséqué, pembrolizumab en association à l'axitinib chez les patients atteints d'un CCR avancé, pembrolizumab en association à la chimiothérapie chez les patients atteints d'un CBNPC métastatique et pembrolizumab (avec ou sans chimiothérapie) chez les patients recevant un traitement de première ligne pour un CETEC métastatique ou récidivant non résécable (voir rubriques Mises en garde et précautions d'emploi et Propriétés pharmacodynamiques).
Insuffisance rénale
Aucune adaptation posologique n'est nécessaire pour les patients présentant une insuffisance rénale légère ou modérée. KEYTRUDA n'a pas été étudié chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (voir rubriques Mises en garde et précautions d'emploi et Propriétés pharmacocinétiques).
Insuffisance hépatique
Aucune adaptation posologique n'est nécessaire pour les patients présentant une insuffisance hépatique légère. KEYTRUDA n'a pas été étudié chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée ou sévère (voir rubriques Mises en garde et précautions d'emploi et Propriétés pharmacocinétiques).
Population pédiatrique
La sécurité et l'efficacité de KEYTRUDA chez les enfants de moins de 18 ans n'ont pas encore été établies. Les données actuellement disponibles sont décrites en rubriques Effets indésirables, Propriétés pharmacodynamiques et Propriétés pharmacocinétiques.
Mode d'administration
KEYTRUDA est à usage intraveineux. Il doit être administré par perfusion sur une durée de 30 minutes. KEYTRUDA ne doit pas être administré en injection rapide ou en bolus.
Pour une utilisation en association, voir le RCP des traitements concomitants. Lorsque KEYTRUDA est utilisé en association à une chimiothérapie intraveineuse, KEYTRUDA doit être administré en premier.
Pour les instructions concernant la reconstitution et la dilution du médicament avant administration, voir la rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination.
Durée de conservation :
Flacon non ouvert 3 ans.
Après reconstitution
D'un point de vue microbiologique, la solution reconstituée ou diluée doit être utilisée immédiatement. La solution reconstituée ou diluée ne doit pas être congelée. Si elle n'est pas utilisée immédiatement, la stabilité
chimique et physique de KEYTRUDA en cours d'utilisation a été démontrée pendant 96 heures entre 2°C et 8°C. Cette durée totale de 96 heures depuis la reconstitution peut inclure jusqu'à 6 heures à température ambiante (à 25°C ou en dessous). En cas de réfrigération, il faut laisser les flacons et/ou les poches de perfusion intraveineuse revenir à température ambiante avant utilisation.
Précautions particulières de conservation :
A conserver au réfrigérateur (2°C - 8°C).
Pour les conditions de conservation après reconstitution ou dilution du médicament, voir la rubrique Durée de conservation.
En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments excepté ceux mentionnés en rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination : chlorure de sodium à 9 mg/mL (0,9 %) ou glucose à 50 mg/mL (5 %).
Il n'existe aucune information sur le surdosage avec pembrolizumab.
En cas de surdosage, les patients doivent être étroitement surveillés pour rechercher des signes ou symptômes évocateurs d'effets indésirables et un traitement symptomatique approprié doit être instauré.
Classe pharmacothérapeutique : Agents antinéoplasiques, anticorps monoclonaux, Code ATC: L01XC18
Mécanisme d'action
KEYTRUDA est un anticorps monoclonal humanisé qui se lie au récepteur PD-1 (programmed cell death-1) et bloque son interaction avec les ligands PD-L1 et PD-L2. Le récepteur PD-1 est un régulateur négatif de l'activité des cellules T, qui a montré son implication dans le contrôle des réponses immunitaires des cellules T. KEYTRUDA potentialise les réponses des cellules T, y compris les réponses anti-tumorales, par le blocage de la liaison de PD-1 avec PD-L1 et PD-L2, qui sont exprimés dans les cellules présentatrices d'antigène et peuvent être exprimés par les tumeurs ou par d'autres cellules du microenvironnement tumoral.
Efficacité et sécurité clinique
Des doses de pembrolizumab de 2 mg/kg toutes les 3 semaines, 10 mg/kg toutes les 3 semaines et 10 mg/kg toutes les 2 semaines ont été évaluées dans des études cliniques effectuées dans le mélanome ou dans le CBNPC préalablement traité. Sur la base de la modélisation et de la simulation des relations dose/exposition pour l'efficacité et la tolérance pour le pembrolizumab, il n'y a pas de différences cliniquement significatives d'efficacité ou de tolérance entre les doses de 200 mg toutes les 3 semaines, de 2 mg/kg toutes les 3 semaines et de 400 mg toutes les 6 semaines en monothérapie (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Mélanome
KEYNOTE-006 : Etude contrôlée chez des patients atteints d'un mélanome naïfs de traitement par ipilimumab
L'efficacité et la tolérance de pembrolizumab ont été étudiées dans KEYNOTE-006, une étude de phase III multicentrique, en ouvert, contrôlée, dans le traitement du mélanome avancé chez des patients naïfs d'ipilimumab. Les patients ont été randomisés (1:1:1) pour recevoir pembrolizumab à une dose de 10 mg/kg toutes les 2 (n = 279) ou 3 semaines (n = 277) ou ipilimumab 3 mg/kg toutes les 3 semaines (n = 278). Pour les patients atteints d'un mélanome présentant une mutation BRAF V600E, un traitement préalable par un inhibiteur de BRAF n'était pas requis.
Les patients étaient traités par pembrolizumab jusqu'à progression de la maladie ou toxicité inacceptable. Les patients cliniquement stables avec une preuve initiale de progression de la maladie pouvaient rester sous traitement jusqu'à ce que la progression de la maladie soit confirmée. Une évaluation de la réponse tumorale était réalisée à 12 semaines, puis toutes les 6 semaines jusqu'à la Semaine 48 et ensuite toutes les 12 semaines.
Sur les 834 patients, 60 % étaient des hommes, 44 % étaient âgés ≥ 65 ans (l'âge médian était de 62 ans [18 - 89 ans]) et 98 % étaient de type caucasien. Soixante-cinq pourcent des patients présentaient un stade M1c, 9 % avaient un antécédent de métastases cérébrales, 66 % n'avaient reçu aucun traitement antérieur et 34 % avaient reçu un traitement antérieur. Trente-et-un pourcent avaient un statut de performance ECOG de 1, 69 % avaient un statut de performance ECOG de 0, et 32 % avaient des LDH élevées. Des mutations BRAF étaient rapportées chez 302 (36 %) patients. Parmi les patients porteurs de tumeurs avec mutation BRAF, 139 (46 %) avaient reçu un traitement préalable par inhibiteur de BRAF.
Les critères principaux d'évaluation de l'efficacité étaient la survie sans progression (Progression Free Survival PFS, évaluée selon une revue clinico-radiologique (Integrated Radiology and Oncology Assessment [IRO] en utilisant les critères RECIST [Response Evaluation Criteria in Solid Tumors], version 1.1) et la survie globale (Overall Survival OS). Les critères secondaires d'évaluation de l'efficacité étaient le taux de réponse objective (Objective Response Rate ORR) et la durée de réponse. Le tableau 3 résume les critères clés d'efficacité chez les patients naïfs de traitement par ipilimumab lors de l'analyse finale effectuée après un suivi minimum de 21 mois. Les courbes de Kaplan-Meier pour l'OS et la PFS, basées sur l'analyse finale, sont représentées en Figures 1 et 2.
Tableau 3 : Résultats d'efficacité dans l'étude KEYNOTE-006
Critère d'évaluation | Pembrolizumab 10 mg/kg toutes les 3 semaines n = 277 | Pembrolizumab 10 mg/kg toutes les 2 semaines n = 279 | Ipilimumab 3 mg/kg toutes les 3 semaines n = 278 |
OS | | | |
Nombre de patients avec évènement (%) | 119 (43 %) | 122 (44 %) | 142 (51 %) |
Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,68 (0,53 - 0,86) | 0,68 (0,53 - 0,87) | --- |
Valeur de p† | < 0,001 | < 0,001 | --- |
Médiane en mois (IC 95%) | Non atteinte | Non atteinte | 16 |
| (24 - ND) | (22 - ND) | (14 - 22) |
PFS | | | |
Nombre de patients avec évènement (%) | 183 (66 %) | 181 (65 %) | 202 (73 %) |
Hazard ratio* (IC 95%) | 0,61 (0,50 - 0,75) | 0,61 (0,50 - 0,75) | --- |
Valeur de p† | < 0,001 | < 0,001 | --- |
Médiane en mois (IC 95%) | 4,1 | 5,6 | 2,8 |
| (2,9 - 7,2) | (3,4 - 8,2) | (2,8 - 2,9) |
Meilleure réponse objective | | | |
ORR % (IC 95 %) | 36 % | 37 % | 13 % |
| (30 - 42) | (31 - 43) | (10 - 18) |
% Réponse complète | 13 % | 12 % | 5 % |
% Réponse partielle | 23 % | 25 % | 8 % |
Critère d'évaluation | Pembrolizumab 10 mg/kg toutes les 3 semaines n = 277 | Pembrolizumab 10 mg/kg toutes les 2 semaines n = 279 | Ipilimumab 3 mg/kg toutes les 3 semaines n = 278 |
Durée de réponse‡ | | | |
Médiane en mois (intervalle) | Non atteinte (2,0 - 22,8+) | Non atteinte (1,8 - 22,8+) | Non atteinte (1,1+ - 23,8+) |
% en cours à 18 mois | 68 %§ | 71 %§ | 70 %§ |
* Hazard ratio (pembrolizumab comparé à ipilimumab) sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
† Sur la base du test de log rank stratifié
‡ Sur la base des patients ayant une meilleure réponse objective telle que réponse complète ou partielle confirmées
§ Sur la base de l'estimation de Kaplan Meier ND = Non disponible
KEYNOTE-002 : Etude contrôlée chez des patients atteints d'un mélanome précédemment traités par ipilimumab
L'efficacité et la tolérance de pembrolizumab ont été étudiées dans KEYNOTE-002, une étude multicentrique, en double aveugle, contrôlée dans le traitement du mélanome avancé chez des patients précédemment traités par ipilimumab et, en cas de mutation BRAF V600, par un inhibiteur de BRAF ou de MEK. Les patients ont été randomisés (1:1:1) pour recevoir pembrolizumab à une dose de 2 (n = 180) ou 10 mg/kg (n = 181) toutes les 3 semaines ou une chimiothérapie (n = 179, incluant dacarbazine, témozolomide, carboplatine, paclitaxel, ou carboplatine + paclitaxel). L'étude excluait les patients atteints d'une maladie auto-immune ou ceux recevant un immunosuppresseur ; d'autres critères d'exclusion étaient : antécédent d'effet indésirable d'origine immunologique sévère ou engageant le pronostic vital sous ipilimumab, défini comme toute toxicité de Grade 4 ou une toxicité de Grade 3 nécessitant une traitement par corticostéroïde (> 10 mg/jour de prednisone ou une dose équivalente) pendant plus de 12 semaines ; un effet indésirable en cours de Grade ≥ 2 d'un traitement préalable par ipilimumab ; une hypersensibilité sévère antérieure avec d'autres anticorps monoclonaux ; un antécédent de pneumopathie inflammatoire ou de pneumopathie interstitielle ; une infection par le VIH, le virus de l'hépatite B ou de l'hépatite C ; un statut de performance ECOG ≥ 2.
Les patients étaient traités par pembrolizumab jusqu'à progression de la maladie ou toxicité inacceptable. Les patients cliniquement stables avec une preuve initiale de progression de la maladie pouvaient rester sous traitement jusqu'à ce que la progression de la maladie soit confirmée. Une évaluation de la réponse tumorale était réalisée à 12 semaines, puis toutes les 6 semaines jusqu'à la Semaine 48 et ensuite toutes les 12 semaines. Les patients recevant la chimiothérapie et ayant une progression de leur maladie vérifiée de façon indépendante après la première évaluation programmée de la maladie pouvaient bénéficier d'un cross- over et recevoir 2 mg/kg ou 10 mg/kg de pembrolizumab toutes les 3 semaines, en double aveugle.
Sur les 540 patients, 61 % étaient des hommes, 43 % avaient ≥ 65 ans (l'âge médian était de 62 ans [de 15 à 89 ans]) et 98 % étaient de type caucasien. Quatre-vingt-deux pourcent présentaient un stade M1c, 73 % avaient précédemment reçu au moins 2 lignes de traitement systémique du mélanome avancé et 32 % en avaient reçu 3 ou plus. Quarante-cinq pourcent avaient un statut de performance ECOG de 1, 40 % avaient des LDH élevés et 23 % avaient une tumeur mutée BRAF.
Les critères principaux d'évaluation de l'efficacité étaient la PFS, évaluée selon une revue clinico- radiologique (IRO) en utilisant les critères RECIST version 1.1, et l'OS. Les critères secondaires d'évaluation de l'efficacité étaient l'ORR et la durée de la réponse. Le tableau 4 résume les critères clés d'efficacité lors de l'analyse finale chez les patients précédemment traités par ipilimumab, et la courbe de Kaplan-Meier de PFS est représentée en Figure 3. Les deux bras pembrolizumab étaient supérieurs à la chimiothérapie en termes de PFS, et il n'y avait pas de différence entre les doses de pembrolizumab. Lors de l'analyse finale de l'OS, non ajustée pour les effets confondants potentiels du cross-over, il n'y avait pas de différence statistiquement significative entre pembrolizumab et la chimiothérapie. Parmi les patients randomisés dans le bras chimiothérapie, 55 % ont bénéficié d'un cross-over et ont donc reçu un traitement par pembrolizumab.
Tableau 4 : Résultats d'efficacité dans l'étude KEYNOTE-002
Critère d'évaluation | Pembrolizumab 2 mg/kg toutes les 3 semaines n = 180 | Pembrolizumab 10 mg/kg toutes les 3 semaines n = 181 | Chimiothérapie n = 179 |
PFS | | | |
Nombre de patients avec évènement (%) | 150 (83 %) | 144 (80 %) | 172 (96 %) |
Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,58 (0,46 - 0,73) | 0,47 (0,37 - 0,60) | --- |
Valeur de p† | < 0,001 | < 0,001 | --- |
Médiane en mois (IC 95 %) | 2,9 (2,8 - 3,8) | 3,0 (2,8 - 5,2) | 2,8 (2,6 - 2,8) |
OS | | | |
Nombre de patients avec évènement (%) | 123 (68 %) | 117 (65 %) | 128 (72 %) |
Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,86 (0,67 - 1,10) | 0,74 (0,57 - 0,96) | --- |
Valeur de p† | 0,1173 | 0,0106‡ | --- |
Médiane en mois (IC 95 %) | 13,4 (11,0 - 16,4) | 14,7 (11,3 - 19,5) | 11,0 (8,9 - 13,8) |
Meilleure réponse objective | | | |
ORR % (IC 95 %) | 22 % (16 - 29) | 28 % (21 - 35) | 5 % (2 - 9) |
% Réponse complète | 3 % | 7 % | 0 % |
% Réponse partielle | 19 % | 20 % | 5 % |
Durée de réponse§ | | | |
Médiane en mois (intervalle) | 22,8 (1,4+ - 25,3+) | Non atteinte (1,1+ - 28,3+) | 6,8 (2,8 - 11.3) |
% en cours à 12 mois | 73 %¶ | 79 %¶ | 0 %¶ |
* Hazard ratio (pembrolizumab comparé à la chimiothérapie) sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
† Sur la base du test de log rank stratifié
‡ Non statistiquement significatif après ajustement pour multiplicité
§ Sur la base des patients ayant une meilleure réponse objective telle que réponse complète ou partielle confirmée, issue de l'analyse finale
¶ Sur la base de l'estimation de Kaplan-Meier
KEYNOTE-001 : Etude ouverte chez les patients atteints d'un mélanome, naïfs de traitement et précédemment traités par ipilimumab
L'efficacité et la tolérance de pembrolizumab chez les patients atteints de mélanome avancé ont été étudiées dans une étude ouverte non contrôlée, KEYNOTE-001. L'efficacité a été évaluée pour 276 patients de deux cohortes définies, l'une ayant inclus des patients précédemment traités par ipilimumab (et par un inhibiteur de BRAF ou de MEK en cas de mutation BRAF V600) et l'autre ayant inclus des patients naïfs de traitement par ipilimumab. Les patients ont été répartis aléatoirement pour recevoir pembrolizumab à la dose de
2 mg/kg toutes les 3 semaines ou 10 mg/kg toutes les 3 semaines. Les patients ont été traités par pembrolizumab jusqu'à progression de la maladie ou toxicité inacceptable. Les patients cliniquement stables avec une preuve initiale de progression de la maladie pouvaient rester sous traitement jusqu'à ce que la progression de la maladie soit confirmée. Les critères d'exclusion étaient similaires à ceux de KEYNOTE- 002.
Sur les 89 patients ayant reçu 2 mg/kg de pembrolizumab qui étaient précédemment traités par ipilimumab, 53 % étaient des hommes, 33 % étaient âgés de ≥ 65 ans et l'âge médian était de 59 ans (de 18 à 88 ans).
Tous les patients étaient de type caucasien, sauf deux. Quatre-vingt-quatre pourcent présentaient un stade M1c et 8 % des patients avaient des antécédents de métastases cérébrales. Soixante-dix pourcent avaient eu au moins 2 traitements systémiques antérieurs pour leur mélanome avancé et 35 % des patients en avaient eu 3 ou plus. Des mutations BRAF ont été rapportées pour 13 % de la population de l'étude. Tous les patients présentant des tumeurs mutées BRAF avaient été préalablement traités par un inhibiteur de BRAF.
Sur les 51 patients recevant 2 mg/kg de pembrolizumab qui étaient naïfs de traitement par ipilimumab, 63 % étaient des hommes, 35 % étaient âgés de ≥ 65 ans et l'âge médian était de 60 ans (de 35 à 80 ans). Tous les patients étaient de type caucasien, sauf un. Soixante-trois pourcent présentaient un stade M1c et 2 % des patients avaient des antécédents de métastases cérébrales. Quarante-cinq pourcent n'avaient reçu aucun traitement antérieur pour le mélanome avancé. Des mutations BRAF ont été rapportées chez 20 (39 %) patients. Parmi les patients présentant des tumeurs mutées BRAF, 10 (50 %) avaient été préalablement traités par un inhibiteur de BRAF.
Le critère principal d'évaluation de l'efficacité était l'ORR, tel qu'évalué par une revue indépendante en utilisant RECIST 1.1. Les critères secondaires d'évaluation de l'efficacité étaient le taux de contrôle de la maladie (incluant réponse complète, réponse partielle et maladie stable), la durée de la réponse, la PFS et l'OS. La réponse tumorale a été évaluée à des intervalles de 12 semaines. Le tableau 5 résume les critères clés d'évaluation de l'efficacité chez les patients déjà traités ou naïfs de traitement par ipilimumab, recevant pembrolizumab à une dose de 2 mg/kg, sur la base d'un suivi minimum d'une durée de 30 mois pour tous les patients.
Tableau 5 : Résultats d'efficacité dans l'étude KEYNOTE-001
Critère d'évaluation | Pembrolizumab 2 mg/kg toutes les 3 semaines chez les patients déjà traités par ipilimumab n = 89 | Pembrolizumab 2 mg/kg toutes les 3 semaines chez les patients naïfs de traitement par ipilimumab n = 51 |
Meilleure réponse objective* selon IRO† | | |
Taux de réponse objective (ORR) %, (IC 95 %) | 26 % (17 - 36) | 35 % (22 - 50) |
Réponse complète | 7 % | 12 % |
Réponse partielle | 19 % | 24 % |
Taux de contrôle de la maladie %‡ | 48 % | 49 % |
Durée de réponse§ | | |
Médiane en mois (intervalle) | 30,5 (2,8+ - 30,6+) | 27,4 (1,6+ - 31,8+) |
% en cours à 24 mois¶ | 75 % | 71 % |
Survie sans progression (PFS) | | |
Médiane en mois (IC 95 %) | 4,9 (2,8 - 8,3) | 4,7 (2,8 -13,8) |
PFS à 12 mois | 34 % | 38 % |
Survie globale (OS) | | |
Médiane en mois (IC 95 %) | 18,9 (11 - non disponible) | 28,0 (14 - non disponible) |
OS à 24 mois | 44 % | 56 % |
* Inclut les patients sans maladie mesurable par radiologie indépendante à l'initiation
† IRO = évaluation intégrée radiologique et oncologique (Independent radiology and oncologist) utilisant RECIST 1.1
‡ Sur la base de la meilleure réponse de la maladie, stable ou meilleur
§ Sur la base des patients présentant une réponse confirmée par une revue indépendante, à partir de la date où la réponse a été enregistrée pour la 1ère fois ; n = 23 pour les patients préalablement traités par ipilimumab ; n = 18 pour les patients naïfs de traitement par ipilimumab
¶ Sur la base de l'estimation de Kaplan-Meier
Les résultats pour les patients précédemment traités par ipilimumab (n = 84) et pour les patients naïfs de traitement par ipilimumab (n = 52) ayant reçu 10 mg/kg de pembrolizumab toutes les 3 semaines étaient similaires à ceux observés chez les patients qui ont reçu 2 mg/kg de pembrolizumab toutes les 3 semaines.
Analyse des sous-populations
Statut de mutation BRAF dans le mélanome
Une analyse en sous-groupes a été réalisée dans le cadre de l'analyse finale de l'étude KEYNOTE-002 chez les patients qui étaient BRAF de type sauvage (n = 414 ; 77 %) ou mutés BRAF avec un traitement BRAF préalable (n = 126 ; 23 %), comme résumée dans le tableau 6.
Tableau 6 : Résultats d'efficacité selon le statut de mutation BRAF dans l'étude KEYNOTE-002
| BRAF de type sauvage | Mutation BRAF avec traitement BRAF préalable | ||
Critère d'évaluation | Pembrolizumab 2 mg/kg toutes les 3 semaines (n = 136) | Chimiothérapie (n = 137) | Pembrolizumab 2 mg/kg toutes les 3 semaines (n = 44) | Chimiothérapie (n = 42) |
Hazard ratio* de la PFS (IC 95 %) | 0,50 (0,39 - 0,66) | --- | 0,79 (0,50 - 1,25) | --- |
Hazard ratio* de l'OS (IC 95 %) | 0,78 (0,58 - 1,04) | --- | 1,07 (0,64 - 1,78) | --- |
ORR % | 26 % | 6 % | 9 % | 0 % |
* Hazard ratio (pembrolizumab comparé à la chimiothérapie) sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
Une analyse en sous-groupes a été réalisée dans le cadre de l'analyse finale de l'étude KEYNOTE-006 chez les patients qui étaient BRAF de type sauvage (n = 525 ; 63 %), mutés BRAF sans traitement BRAF préalable (n = 163 ; 20 %) et mutés BRAF avec traitement BRAF préalable (n = 139 ; 17 %), comme résumée dans le tableau 7.
Tableau 7 : Résultats d'efficacité selon le statut de mutation BRAF dans l'étude KEYNOTE-006
| BRAF de type sauvage | Mutation BRAF sans traitement BRAF préalable | Mutation BRAF avec traitement BRAF préalable | |||
Critère d'évaluation | Pembrolizumab 10 mg/kg toutes les 2 ou 3 semaines (poolé) | Ipilimumab (n = 170) | Pembrolizumab 10 mg/kg toutes les 2 ou 3 semaines (poolé) | Ipilimumab (n = 55) | Pembrolizumab 10 mg/kg toutes les 2 ou 3 semaines (poolé) | Ipilimumab (n = 52) |
Hazard ratio* de la PFS (IC 95 %) | 0,61 (0,49 - 0,76) | --- | 0,52 (0,35 - 0,78) | --- | 0,76 (0,51 - 1,14) | --- |
Hazard ratio* de l'OS (IC 95 %) | 0,68 (0,52 - 0,88) | --- | 0,70 (0,40 - 1,22) | --- | 0,66 (0,41 - 1,04) | --- |
ORR % | 38 % | 14 % | 41 % | 15 % | 24 % | 10 % |
Hazard ratio (pembrolizumab comparé à ipilimumab) sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
Statut PD-L1 dans le mélanome
Une analyse en sous-groupes a été réalisée dans le cadre de l'analyse finale de l'étude KEYNOTE-002 chez les patients PD-L1 positifs (expression de PD-L1 sur ≥ 1 % des cellules tumorales et des cellules immunitaires associées à la tumeur par rapport à toutes les cellules tumorales viables - MEL score) vs PD- L1 négatifs. L'expression PD-L1 était testée rétrospectivement par un test d'immunohistochimie avec l'anticorps anti-PDL1 22C3. Parmi les patients qui étaient évaluables pour l'expression PD-L1 (79 %), 69 % (n = 294) étaient PD-L1 positifs et 31 % (n = 134) étaient PD-L1 négatifs. Le tableau 8 résume les résultats d'efficacité selon l'expression PD-L1.
Tableau 8 : Résultats d'efficacité selon l'expression de PD-L1 dans l'étude KEYNOTE-002
Critère d'évaluation | Pembrolizumab 2 mg/kg toutes les 3 semaines | Chimiothérapie | Pembrolizumab 2 mg/kg toutes les 3 semaines | Chimiothérapie |
| PD-L1 positif | PD-L1 négatif | ||
Hazard ratio* de la PFS (IC 95%) | 0,55 (0,40 - 0,76) | --- | 0,81 (0,50 - 1,31) | --- |
Hazard ratio* de l'OS (IC 95%) | 0,90 (0,63 - 1,28) | --- | 1,18 (0,70 - 1,99) | --- |
ORR % | 25 % | 4 % | 10 % | 8 % |
* Hazard ratio (pembrolizumab comparé à la chimiothérapie) sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
Une analyse en sous-groupes a été réalisée dans le cadre de l'analyse finale de l'étude KEYNOTE-006 chez les patients PD-L1 positifs (n = 671 ; 80 %) vs PD-L1 négatifs (n = 150 ; 18 %). Parmi les patients qui étaient évaluables pour l'expression PD-L1 (98 %), 82 % étaient PD-L1 positifs et 18 % étaient PD-L1 négatifs. Le tableau 9 résume les résultats d'efficacité selon l'expression de PD-L1.
Tableau 9 : Résultats d'efficacité selon l'expression de PD-L1 dans l'étude KEYNOTE-006
Critère d'évaluation | Pembrolizumab 10 mg/kg toutes les 2 ou 3 semaines (poolé) | Ipilimumab | Pembrolizumab 10 mg/kg toutes les 2 ou 3 semaines (poolé) | Ipilimumab |
| PD-L1 positif | PD-L1 négatif | ||
Hazard ratio* de la PFS (IC 95%) | 0,53 (0,44 - 0,65) | --- | 0,87 (0,58 - 1,30) | --- |
Hazard ratio* de l'OS (IC 95%) | 0,63 (0,50 - 0,80) | --- | 0,76 (0,48 - 1,19) | --- |
ORR % | 40 % | 14 % | 24 % | 13 % |
* Hazard ratio (pembrolizumab comparé à ipilimumab) sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
Mélanome oculaire
Chez 20 sujets atteints de mélanome oculaire inclus dans l'étude KEYNOTE-001, aucune réponse objective n'a été rapportée ; une maladie stable a été rapportée chez 6 patients.
KEYNOTE-054 : Etude contrôlée versus placebo pour le traitement adjuvant des patients avec un mélanome complètement réséqué
L'efficacité de pembrolizumab a été évaluée dans KEYNOTE-054, une étude multicentrique, randomisée, en double-aveugle, contrôlée versus placebo chez des patients avec un mélanome complètement réséqué de stade IIIA (métastases dans les ganglions lymphatiques > 1 mm), IIIB ou IIIC. Un total de 1 019 patients adultes ont été randomisés (1:1) pour recevoir pembrolizumab 200 mg toutes les trois semaines (n = 514) ou un placebo (n = 505) pendant au maximum un an jusqu'à récidive de la maladie ou toxicité inacceptable. La randomisation était stratifiée, selon le stade de la maladie d'après l'American Joint Committee on Cancer (AJCC), édition 7 (IIIA versus IIIB versus IIIC avec 1-3 ganglions lymphatiques positifs versus IIIC avec ≥ 4 ganglions lymphatiques positifs) et la région géographique (Amérique du Nord, pays européens, Australie et autres pays tels que désignés). Les patients devaient avoir subi un curage ganglionnaire et, si indiqué, une radiothérapie dans les 13 semaines avant le début du traitement. Les patients avec une maladie auto-immune active, ou un état clinique nécessitant un traitement immunosuppresseur, ou avec un mélanome des muqueuses ou oculaire, étaient inéligibles. Les patients ayant déjà reçu un traitement pour un mélanome autre que la chirurgie ou l'interféron pour des mélanomes primitifs épais sans preuve d'atteinte des ganglions lymphatiques étaient inéligibles. Les patients ont bénéficié d'un examen par imagerie toutes les 12 semaines après la première dose de pembrolizumab pendant les deux premières années, puis tous les 6 mois de la 3ème à la 5ème année et, ensuite, annuellement.
Parmi les 1 019 patients, les caractéristiques à l'inclusion étaient : âge médian de 54 ans (25 % âgés de 65 ans ou plus) ; 62 % d'hommes ; et statut de performance ECOG de 0 (94 %) et 1 (6 %). Seize pourcents avaient une maladie au stade IIIA, 46 % au stade IIIB, 18 % au stade IIIC (1-3 ganglions lymphatiques positifs) et 20 % au stade IIIC (≥ 4 ganglions lymphatiques positifs) ; 50 % étaient positifs à la mutation BRAF V600 et 44 % présentaient un gène BRAF de type sauvage. L'expression PD-L1 était testée rétrospectivement par un test d'immunohistochimie avec l'anticorps anti-PDL1 22C3 ; 84 % des patients avaient un mélanome PD-L1 positif (expression de PD-L1 dans ≥ 1 % des cellules tumorales et des cellules immunitaires associées à la tumeur par rapport à toutes les cellules tumorales viables). Le même score a été utilisé pour le mélanome métastatique (MEL score).
Les critères principaux d'évaluation de l'efficacité étaient la survie sans récidive (RFS) évaluée par l'investigateur dans la population totale et dans la population avec des tumeurs PD-L1 positives, la RFS étant définie comme le temps entre la date de randomisation et la date de première récidive (métastases locales, régionales ou distantes) ou le décès, selon ce qui survient en premier. L'étude a démontré une amélioration statistiquement significative de la RFS chez les patients randomisés dans le bras pembrolizumab en comparaison au placebo lors de l'analyse intermédiaire prédéfinie. Les résultats d'efficacité basés sur sept mois de suivi supplémentaires sont résumés dans le tableau 10 et la figure 4.
Tableau 10 : Résultats d'efficacité dans KEYNOTE-054
Critère d'évaluation | KEYTRUDA 200 mg toutes les 3 semaines n = 514 | Placebo n = 505 |
Nombre (%) de patients avec événement | 158 (31 %) | 246 (49 %) |
Médiane en mois (IC 95%) | NA | 21,7 (17,1 - NA) |
Hazard ratio* (IC 98%) | 0,56 (0,44 - 0,72) | |
Valeur de p (log-rank stratifié) | < 0,0001 | |
RFS à 6 mois | | |
RFS | 82 % | 73 % |
RFS à 12 mois | | |
RFS | 76 % | 61 % |
RFS à 18 mois | | |
RFS | 72 % | 54 % |
Sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié NA = non atteint
KEYNOTE-054 incluait des patients selon l'AJCC édition 7 et une analyse de la RFS par sous-groupe a été réalisée selon l'AJCC édition 8 après que les résultats d'étude de la RFS ont été rapportés. Une amélioration statistiquement significative de la RFS chez les patients randomisés dans le bras pembrolizumab comparé au placebo a été démontrée dans la population globale ayant un mélanome de stade III réséqué selon l'AJCC édition 7. Le mélanome de stade IIIA selon l'AJCC édition 8 identifie une population de patients avec un meilleur pronostic par rapport au stade IIIA selon l'AJCC édition 7. Selon la classification de l'AJCC édition 8, un total de 82 sujets ont été classifiés en stade IIIA : 42 dans le bras pembrolizumab et 40 dans le bras placebo, avec un total de 13 cas de survie sans récidive : 6 dans le bras pembrolizumab et 7 dans le bras placebo. Les données sont limitées chez les sujets avec un stade IIIA d'après l'AJCC édition 8 au moment de cette analyse de la RFS.
Alors que l'analyse des patients avec des tumeurs PD-L1 positives était un co-critère principal, des analyses par sous-groupes prédéfinis ont été réalisées chez des patients dont les tumeurs étaient PD-L1 négatives, et la mutation BRAF positive ou négative. Le tableau 11 résume les résultats d'efficacité selon l'expression de PD-L1 et le statut de mutation BRAF.
Tableau 11 : Résultats d'efficacité selon l'expression de PD-L1 et le statut de mutation BRAF dans KEYNOTE-054
Critère d'évaluation | Pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines | Placebo | Pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines | Placebo |
| PD-L1 positif | PD-L1 négatif | ||
| n = 428 | n = 425 | n = 59 | n = 57 |
Hazard ratio* de la RFS (IC 95 %) | 0,54 (0,42 - 0,69) | --- | 0,47 (0,26 - 0,85) | --- |
RFS à 6 mois | 84 % | 75 % | 81 % | 64 % |
| Mutation BRAF positive | Mutation BRAF négative | ||
| n = 245 | n = 262 | n = 233 | n = 214 |
Hazard ratio* de la RFS (IC 95 %) | 0,49 (0,36 - 0,67) | --- | 0,64 (0,47 - 0,87) | --- |
RFS à 6 mois | 83 % | 73 % | 80 % | 72 % |
* Sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
CBNPC
KEYNOTE-024 : Etude contrôlée chez des patients atteints d'un CBNPC naïfs de traitement
L'efficacité et la tolérance de pembrolizumab ont été étudiées dans KEYNOTE-024, une étude multicentrique, en ouvert, contrôlée, dans le traitement des patients atteints d'un CBNPC métastatique non préalablement traité. Les patients devaient exprimer PD-L1 avec un TPS ≥ 50 % avec le kit PD-L1 IHC 22C3 pharmDxTM. Les patients ont été randomisés (1:1) pour recevoir pembrolizumab à la dose de 200 mg toutes les 3 semaines (n = 154) ou une chimiothérapie à base de sels de platine au choix de l'investigateur (n = 151 incluant pemetrexed + carboplatine, pemetrexed + cisplatine, gemcitabine + cisplatine, gemcitabine + carboplatine ou paclitaxel + carboplatine. Les patients atteints d'un cancer non-épidermoïde pouvaient recevoir un traitement de maintenance par pemetrexed). Les patients étaient traités par pembrolizumab jusqu'à apparition d'une toxicité inacceptable ou progression de la maladie. Le traitement pouvait être poursuivi au-delà de la progression de la maladie si le patient était cliniquement stable et si l'investigateur considérait qu'il y avait un bénéfice clinique. Les patients sans progression de leur maladie pouvaient être traités jusqu'à 24 mois. L'étude excluait les patients avec des anomalies génomiques tumorales d'EGFR ou d'ALK ; les patients atteints d'une maladie auto-immune ayant nécessité un traitement systémique dans les 2 ans précédents ; les patients dont l'état clinique nécessitait un traitement immunosuppresseur ; les patients qui avaient reçu plus de 30 Gy d'irradiation thoracique au cours des 26 semaines précédentes. Une évaluation de la réponse tumorale était réalisée toutes les 9 semaines. Les patients sous chimiothérapie qui présentaient une progression de leur maladie vérifiée de manière indépendante pouvaient bénéficier d'un cross-over et recevoir pembrolizumab.
Parmi les 305 patients de l'étude KEYNOTE-024, les caractéristiques à l'inclusion étaient : âge médian de 65 ans (54 % âgés de 65 ans ou plus) ; 61 % d'hommes ; 82 % de type caucasien et 15 % de type asiatique ; le statut de performance ECOG était de 0 et 1 chez 35 % et 65 % des patients, respectivement. Les caractéristiques de la maladie étaient : histologie épidermoïde (18 %) et non-épidermoïde (82 %) ; stade M1 (99 %) ; et métastases cérébrales (9 %).
Le critère principal d'évaluation de l'efficacité était la PFS telle qu'évaluée en aveugle par une revue centralisée indépendante utilisant RECIST 1.1. Les critères secondaires d'évaluation de l'efficacité étaient l'OS et l'ORR (tels qu'évalués en aveugle par une revue centralisée indépendante utilisant RECIST 1.1). Le tableau 12 résume les critères clés de l'efficacité pour l'ensemble de la population en intention de traiter (ITT). Les résultats rapportés pour la PFS et l'ORR sont issus de l'analyse intermédiaire réalisée après un suivi médian de 11 mois. Les résultats rapportés pour l'OS sont issus de l'analyse finale réalisée après un suivi médian de 25 mois.
Tableau 12 : Résultats d'efficacité dans l'étude KEYNOTE-024
Critère d'évaluation | Pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines n = 154 | Chimiothérapie n = 151 |
PFS | | |
Nombre (%) de patients avec évènement | 73 (47 %) | 116 (77 %) |
Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,50 (0,37 ; 0,68) | |
Valeur de p† | < 0,001 | |
Médiane en mois (IC 95 %) | 10,3 (6,7 ; ND | 6,0 (4,2 ; 6,2) |
OS | | |
Nombre (%) de patients avec évènement | 73 (47 %) | 96 (64 %) |
Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,63 (0,47 ; 0,86) | |
Valeur de p† | 0,002 | |
Médiane en mois (IC 95 %) | 30,0 | 14,2 |
| (18,3 ; ND) | (9,8 ; 19,0) |
Taux de réponse objective | | |
ORR % (IC 95 %) | 45 % (37 ; 53) | 28 % (21 ; 36) |
% réponse complète | 4 % | 1 % |
% réponse partielle | 41 % | 27 % |
Durée de réponse‡ | | |
Médiane en mois (intervalle) | Non atteinte | 6,3 |
| (1,9+ ; 14,5+) | (2,1+ ; 12,6+) |
% avec durée ≥ 6 mois | 88 %§ | 59 %¶ |
Hazard ratio (pembrolizumab comparé à une chimiothérapie) sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
† Sur la base du test de log rank stratifié
‡ Sur la base des patients avec, pour meilleure réponse objective, une réponse complète ou partielle confirmée
§ Sur la base des estimations de Kaplan-Meier ; inclut 43 patients avec des réponses de 6 mois ou plus
¶ Sur la base des estimations de Kaplan-Meier ; inclut 16 patients avec des réponses de 6 mois ou plus
ND = Non disponible
Dans une analyse en sous-groupes, le bénéfice de survie observé avec le pembrolizumab par rapport à la chimiothérapie a été moindre chez le petit nombre de patients n'ayant jamais fumé ; cependant, aucune conclusion définitive ne peut être tirée de ces données en raison du petit nombre de patients.
KEYNOTE-189 : Etude contrôlée du traitement en association chez des patients naïfs de traitement atteints d'un CBNPC non-épidermoïde
L'efficacité de pembrolizumab en association à une chimiothérapie pemetrexed et sel de platine a été étudiée dans KEYNOTE-189, une étude multicentrique, randomisée, contrôlée par traitement actif, en double- aveugle. Les principaux critères d'éligibilité étaient un CBNPC métastatique non-épidermoïde, l'absence de traitement systémique antérieur pour le CBNPC métastatique et l'absence d'anomalies génomiques tumorales d'EGFR ou d'ALK. Les patients atteints d'une maladie auto-immune ayant nécessité un traitement systémique dans les 2 ans précédents, ceux dont l'état clinique nécessitait un traitement immunosuppresseur ou ceux qui avaient reçu plus de 30 Gy d'irradiation thoracique dans les 26 semaines précédentes étaient inéligibles. Les patients ont été randomisés (2:1) pour recevoir un des traitements suivants :
- Pembrolizumab 200 mg avec pemetrexed 500 mg/m2 et, au choix de l'investigateur, cisplatine 75 mg/m2 ou carboplatine ASC 5 mg/mL/min par voie intraveineuse toutes les 3 semaines pendant 4 cycles, puis pembrolizumab 200 mg et pemetrexed 500 mg/m2 par voie intraveineuse toutes les 3 semaines (n = 410) ;
- Placebo avec pemetrexed 500 mg/m2 et, au choix de l'investigateur, cisplatine 75 mg/m2 ou carboplatine ASC 5 mg/mL/min par voie intraveineuse toutes les 3 semaines pendant 4 cycles, puis placebo et pemetrexed 500 mg/m2 par voie intraveineuse toutes les 3 semaines (n = 206).
Le traitement par pembrolizumab était poursuivi jusqu'à progression de la maladie définie par RECIST 1.1 telle que déterminée par l'investigateur, toxicité inacceptable ou durée maximale de 24 mois.
L'administration de pembrolizumab était autorisée au-delà de la progression de la maladie définie par RECIST et évaluée en aveugle par une revue centralisée indépendante ou au-delà de l'arrêt de pemetrexed si le patient était cliniquement stable et si l'investigateur considérait qu'il y avait un bénéfice clinique. Chez les patients ayant terminé les 24 mois de traitement ou ayant une réponse complète, le traitement par pembrolizumab pouvait être réinitié en cas de progression de la maladie et administré jusqu'à une année supplémentaire. Une évaluation de la réponse tumorale était réalisée à la semaine 6 et à la semaine 12 puis toutes les 9 semaines ensuite. Les patients recevant placebo plus chimiothérapie qui présentaient une progression de leur maladie vérifiée de manière indépendante pouvaient bénéficier de pembrolizumab en monothérapie.
Parmi les 616 patients de KEYNOTE-189, les caractéristiques à l'inclusion étaient : âge médian de 64 ans (49 % âgés de 65 ans ou plus) ; 59 % d'hommes ; 94 % de type caucasien et 3 % de type asiatique ; 43% et 56 % avaient un statut de performance ECOG de 0 ou 1, respectivement ; 31 % étaient PD-L1 négatif (TPS < 1 %) ; et 18 % avaient des métastases cérébrales traitées ou non traitées à l'inclusion. Un total de 67 patients dans le bras placebo plus chimiothérapie ont reçu en cross-over pembrolizumab en monothérapie au moment de la progression de la maladie, et 18 patients supplémentaires ont reçu un inhibiteur de point de contrôle en traitement ultérieur.
Les critères principaux d'évaluation de l'efficacité étaient l'OS et la PFS (telles qu'évaluées en aveugle par une revue centralisée indépendante utilisant RECIST 1.1). Les critères secondaires d'évaluation de l'efficacité étaient l'ORR et la durée de réponse, telles qu'évaluées en aveugle par une revue centralisée indépendante utilisant RECIST 1.1. Le suivi médian était de 10,5 mois (0,2 à 20,4 mois). Le tableau 13 résume les résultats principaux d'efficacité. Les courbes de Kaplan-Meier pour l'OS et la PFS sont représentées en Figures 7 et 8.
Tableau 13 : Résultats d'efficacité dans l'étude KEYNOTE-189
Critère | Pembrolizumab + Pemetrexed + Chimiothérapie à base de sels de platine n = 410 | Placebo + Pemetrexed + Chimiothérapie à base de sels de platine n = 206 |
OS | | |
Nombre (%) de patients avec événement | 127 (31 %) | 108 (52 %) |
Hazard ratio* (IC 95%) | 0,49 (0,38 - 0,64) | |
Valeur de p† | < 0,00001 | |
Médiane en mois (IC 95%) | Non atteinte (ND - ND) | 11,3 (8,7 - 15,1) |
PFS | | |
Nombre (%) de patients avec événement | 244 (60 %) | 166 (81 %) |
Hazard ratio* (IC 95%) | 0,52 (0,43 - 0,64) | |
Valeur de p† | < 0,00001 | |
Médiane en mois (IC 95%) | 8,8 (7,6 - 9,2) | 4,9 (4,7 - 5,5) |
Taux de réponse objective | | |
ORR‡ % (IC 95%) | 48 % (43 - 53) | 19 % (14 - 25) |
Réponse complète % | 0,5 % | 0,5 % |
Réponse partielle % | 47 % | 18 % |
Valeur de p§ | < 0,0001 | |
Durée de réponse | | |
Médiane en mois (intervalle) | 11,2 (1,1+ - 18,0+) | 7,8 (2,1+ - 16,4+) |
% avec durée ≥ 6 mois¶ | 81 % | 63 % |
% avec durée ≥ 9 mois¶ | 60 % | 44 % |
* Sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
† Sur la base du test de Log rank stratifié
‡ Sur la base des patients avec, pour meilleure réponse objective, une réponse complète ou partielle confirmée
§ Sur la base de la méthode de Miettinen et Nurminen stratifiée par statut PD-L1, chimiothérapie à base de sels de platine et statut tabagique
¶ Sur la base de l'estimation de Kaplan-Meier
ND = Non disponible
Une analyse a été réalisée dans KEYNOTE-189 chez les patients qui avait un PD-L1 TPS < 1% [pembrolizumab en association : n = 127 (31 %) vs. chimiothérapie : n = 63 (31 %)], TPS 1-49 % [pembrolizumab en association: n = 128 (31 %) vs. chimiothérapie : n = 58 (28 %)] ou ≥ 50 % [pembrolizumab en association : n = 132 (32 %) vs. chimiothérapie : n = 70 (34 %)] (voir Tableau 14).
Tableau 14 : Résultats d'efficacité selon l'expression de PD-L1 dans KEYNOTE-189
Critère | Pembrolizumab en association | Chimiothérapie | Pembrolizumab en association | Chimiothérapie | Pembrolizumab en association | Chimiothérapie |
| TPS < 1 % | TPS 1 à 49 % | TPS ≥ 50 % | |||
OS Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,59 (0,38 - 0,92) | 0,55 (0,34 - 0,90) | 0,42 (0,26 - 0,68) | |||
PFS Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,75 (0,53 - 1,05) | 0,55 (0,37 - 0,81) | 0,36 (0,25 - 0,52) | |||
ORR % | 32 % | 14 % | 48 % | 21 % | 61 % | 23 % |
* Hazard ratio (pembrolizumab en association comparé à la chimiothérapie) sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
Un total de 57 patients âgés de ≥ 75 ans atteints d'un CBNPC ont été inclus dans l'étude KEYNOTE-189 (35 dans le groupe pembrolizumab en association et 22 dans le groupe contrôle). Un HR = 2,09 [IC 95 % : 0,84 - 5,23] pour l'OS et un HR = 1,73 [IC 95 % : 0,77 - 3,90] pour la PFS pour le pembrolizumab en association vs chimiothérapie a été rapporté dans ce sous-groupe de l'étude. Les données sur l'efficacité et la sécurité de pembrolizumab en association à la chimiothérapie à base de sels de platine sont limitées dans cette population.
KEYNOTE-407 : Etude contrôlée du traitement en association chez des patients naïfs de traitement atteints d'un CBNPC épidermoïde
L'efficacité de pembrolizumab en association au carboplatine et au paclitaxel ou au nab-paclitaxel a été étudiée dans l'étude KEYNOTE-407, une étude randomisée, en double-aveugle, multicentrique, contrôlée par placebo. Les principaux critères d'éligibilité pour cette étude étaient un CBNPC métastatique épidermoïde, quel que soit le statut d'expression tumorale de PD-L1 et sans traitement systémique antérieur pour la maladie métastatique. Les patients atteints d'une maladie auto-immune ayant nécessité un traitement systémique dans les 2 ans précédents, ceux dont l'état clinique nécessitait un traitement immunosuppresseur ou ceux qui avaient reçu plus de 30 Gy d'irradiation thoracique au cours des 26 semaines précédentes étaient inéligibles. La randomisation était stratifiée selon l'expression tumorale de PD-L1 (TPS < 1 % [négatif] versus TPS ≥ 1 %), le choix de l'investigateur : placlitaxel ou nab-paclitaxel, et la région géographique (Asie de l'Est vs non Asie de l'Est). Les patients étaient randomisés (1:1) dans l'un des bras de traitement suivants, en perfusion intraveineuse :
Pembrolizumab 200 mg et carboplatine ASC 6 mg/mL/min le jour 1 de chaque cycle de 21 jours pendant 4 cycles, et paclitaxel 200 mg/m2 le jour 1 de chaque cycle de 21 jours pendant 4 cycles ou nab-paclitaxel 100 mg/m2 les jours 1, 8 et 15 de chaque cycle de 21 jours pendant 4 cycles, puis pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines. Le pembrolizumab était administré avant la chimiothérapie le jour 1.
Placebo et carboplatine ASC 6 mg/mL/min le jour 1 de chaque cycle de 21 jours pendant 4 cycles, et paclitaxel 200 mg/m2 le jour 1 de chaque cycle de 21 jours pendant 4 cycles ou nab-paclitaxel 100 mg/m2 les jours 1, 8 et 15 de chaque cycle de 21 jours pendant 4 cycles, puis placebo toutes les 3 semaines.
Le traitement par pembrolizumab ou placebo était poursuivi jusqu'à progression de la maladie définie par RECIST 1.1 telle que déterminée en aveugle par une revue centralisée indépendante, toxicité inacceptable, ou durée maximale de 24 mois. L'administration de pembrolizumab était autorisée au-delà de la progression de la maladie définie par RECIST si le patient était cliniquement stable et si l'investigateur considérait qu'il y avait un bénéfice clinique.
Les patients dans le groupe placebo pouvaient bénéficier, au moment de la progression de la maladie, de pembrolizumab en monothérapie.
Une évaluation de la réponse tumorale était réalisée toutes les 6 semaines jusqu'à la semaine 18, toutes les 9 semaines jusqu'à la semaine 45 et toutes les 12 semaines ensuite.
Un total de 559 patients ont été randomisés. Les caractéristiques de la population de l'étude étaient : âge médian de 65 ans (29 à 88 ans) : 55 % âgés de 65 ans ou plus ; 81 % d'hommes, 77 % de type caucasien ; statut de performance ECOG de 0 (29 %) et 1 (71 %) ; et 8 % avec des métastases cérébrales traitées à l'inclusion. Trente-cinq pourcents avaient une expression tumorale de PD-L1 TPS < 1 % (négatif) ; 19 % étaient originaires d'Asie de l'Est ; et 60 % ont reçu du paclitaxel.
Les critères principaux d'évaluation de l'efficacité étaient l'OS et la PFS (telles qu'évaluées en aveugle par une revue centralisée indépendante utilisant RECIST 1.1). Les critères secondaires d'évaluation de l'efficacité étaient l'ORR et la durée de réponse, telles qu'évaluées en aveugle par une revue centralisée indépendante utilisant RECIST 1.1. La durée médiane de suivi était de 7,8 mois (0,1 à 19,1 mois). Le tableau 15 résume les critères clés d'efficacité. Les courbes de Kaplan-Meier pour l'OS et la PFS sont représentées en Figures 9 et 10.
Tableau 15 : Résultats d'efficacité dans l'étude KEYNOTE-407
Critère d'évaluation | Pembrolizumab Carboplatine Paclitaxel/Nab-paclitaxel n = 278 | Placebo Carboplatine Paclitaxel/Nab-paclitaxel n = 281 |
OS | | |
Nombre d'événements (%) | 85 (31 %) | 120 (43 %) |
Médiane en mois (IC 95 %) | 15,9 (13,2 - ND) | 11,3 (9,5 - 14,8) |
Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,64 (0,49 - 0,85) | |
Valeur de p† | 0,0008 | |
PFS | | |
Nombre d'événements (%) | 152 (55 %) | 197 (70 %) |
Médiane en mois (IC 95 %) | 6,4 (6,2 - 8,3) | 4,8 (4,3 - 5,7) |
Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,56 (0,45 - 0,70) | |
Valeur de p† | < 0,0001 | |
Taux de réponse objective | | |
ORR (IC 95 %) | 58 % (52 - 64) | 38 % (33 - 44) |
Réponse complète % | 1,4 % | 2,1 % |
Réponse partielle % | 57 % | 36 % |
Valeur de p‡ | < 0,0001 | |
Durée de réponse | | |
Durée de réponse médiane en mois (intervalle) | 7,7 (1,1+ - 14,7+) | 4,8 (1,3+ - 15,8+) |
% avec durée ≥ 6 mois§ | 62 % | 40 % |
* Sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
† Sur la base du test de log rank stratifié
‡ Sur la base de la méthode de Miettinen et Nurminen
§ Sur la base de l'estimation de Kaplan-Meier ND = non disponible
Temps en mois
Une analyse a été réalisée dans KEYNOTE-407 chez les patients qui avaient un PD-L1 TPS < 1 % [bras pembrolizumab plus chimiothérapie : n = 95 (34 %) vs. bras placebo plus chimiothérapie : n = 99 (35 %)], TPS 1 % à 49 % [bras pembrolizumab plus chimiothérapie : n = 103 (37 %) vs. bras placebo plus chimiothérapie : n = 104 (37 %)] ou TPS ≥ 50 % [bras pembrolizumab plus chimiothérapie : n = 73 (26 %) vs. bras placebo plus chimiothérapie : n = 73 (26 %)] (voir Tableau 16).
Tableau 16 : Résultats d'efficacité selon l'expression de PD-L1 dans KEYNOTE-407
Critère d'évaluation | Pembrolizumab en association | Chimiothérapie | Pembrolizumab en association | Chimiothérapie | Pembrolizumab en association | Chimiothérapie |
| TPS < 1 % | TPS 1 à 49 % | TPS ≥ 50 % | |||
OS Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,61 (0,38 - 0,98) | 0,57 (0,36 - 0,90) | 0,64 (0,37 - 1,10) | |||
PFS Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,68 (0,47 - 0,98) | 0,56 (0,39 - 0,80) | 0,37 (0,24 - 0,58) | |||
ORR % | 63 % | 40 % | 50 % | 41 % | 60 % | 33 % |
* Hazard ratio (pembrolizumab en association compare à la chimiothérapie) sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
Un total de 65 patients âgés de ≥ 75 ans atteints d'un CBNPC ont été inclus dans l'étude KEYNOTE-407 (34 dans le groupe pembrolizumab en association et 31 dans le groupe contrôle). Un HR = 0,96 [IC 95 % : 0,37 - 2,52] pour l'OS, un HR = 0,60 [IC 95 % : 0,29 - 1,21] pour la PFS et des ORR de 47 % et 42 % pour le pembrolizumab en association vs chimiothérapie ont été rapportés dans ce sous-groupe de l'étude. Les données sur l'efficacité et la sécurité de pembrolizumab en association à la chimiothérapie à base de sels de platine sont limitées dans cette population de patients.
KEYNOTE-010 : Etude contrôlée chez des patients atteints d'un CBNPC précédemment traités par chimiothérapie
L'efficacité et la tolérance de pembrolizumab ont été étudiées dans KEYNOTE-010, une étude multicentrique, en ouvert, contrôlée, dans le traitement des patients atteints d'un CBNPC avancé prétraités par une chimiothérapie à base de sels de platine. Les patients devaient exprimer PD-L1 avec un TPS ≥ 1 % avec le kit PD-L1 IHC 22C3 pharmDxTM. Avant de recevoir pembrolizumab, les patients présentant une mutation activatrice d'EGFR ou une translocation d'ALK devaient aussi avoir une progression de leur maladie sous un traitement autorisé pour ces mutations. Les patients ont été randomisés (1:1:1) pour recevoir pembrolizumab à la dose de 2 mg/kg (n = 344) ou 10 mg/kg (n = 346) toutes les 3 semaines ou docétaxel à la dose de 75 mg/m2 toutes les 3 semaines (n = 343) jusqu'à progression de la maladie ou toxicité inacceptable. L'étude excluait les patients atteints d'une maladie auto-immune ou ceux dont l'état clinique nécessitait un immunosuppresseur ou ceux qui avaient reçu plus de 30 Gy d'irradiation thoracique dans les 26 semaines précédentes. Une évaluation de la réponse tumorale était réalisée toutes les 9 semaines.
Les caractéristiques à l'inclusion pour cette population comprenaient : âge médian de 63 ans (42 % âgés de 65 ans ou plus), 61 % d'hommes, 72 % de type caucasien et 21 % de type asiatique. Le statut de performance ECOG était de 0 et 1 chez 34 % et 66 % des patients, respectivement. Les caractéristiques de la maladie étaient : histologie épidermoïde (21 %) et non-épidermoïde (70 %) ; stade M1 (91 %) ; métastases cérébrales stables (15 %) ; incidence des mutations : EGFR (8 %) ou ALK (1 %). Le traitement antérieur comprenait un doublet à base de sels de platine (100 %) ; les patients avaient reçu une (69 %), ou au moins deux (29 %) lignes de traitement.
Les critères principaux d'évaluation de l'efficacité étaient l'OS et la PFS telles qu'évaluées en aveugle par une revue centralisée indépendante utilisant RECIST 1.1. Les critères secondaires d'évaluation d'efficacité étaient l'ORR et la durée de réponse. Le tableau 17 résume les critères clés d'efficacité pour la population entière (TPS ≥ 1 %) et pour la population de patients avec TPS ≥ 50 % et la figure 11 montre la courbe de Kaplan-Meier pour l'OS (TPS ≥ 1 %), basée sur une analyse finale avec un suivi médian de 42,6 mois.
Tableau 17 : Réponse à pembrolizumab à 2 ou 10 mg/kg toutes les 3 semaines chez les patients précédemment traités atteints d'un CBNPC dans l'étude KEYNOTE-010
Critère d'évaluation | pembrolizumab 2 mg/kg toutes les 3 semaines | pembrolizumab 10 mg/kg toutes les 3 semaines | docétaxel 75 mg/m2 toutes les 3 semaines |
TPS ≥ 1% | | | |
Nombre de patients | 344 | 346 | 343 |
OS | | | |
Nombre (%) de patients avec évènement | 284 (83 %) | 264 (76 %) | 295 (86 %) |
Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,77 (0,66 - 0,91) | 0,61 (0,52 - 0,73) | --- |
Valeur de p† | 0,00128 | < 0,001 | --- |
Médiane en mois (IC 95 %) | 10,4 (9,5 - 11,9) | 13,2 (11,2 - 16,7) | 8,4 (7,6 - 9,5) |
PFS‡ | | | |
Nombre (%) de patients avec évènement | 305 (89 %) | 292 (84%) | 314 (92 %) |
Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,88 (0,75 - 1,04) | 0,75 (0,63 - 0,89) | --- |
Valeur de p † | 0,065 | < 0,001 | --- |
Médiane en mois (IC 95 %) | 3,9 (3,1 - 4,1) | 4,0 (2,7 - 4,5) | 4,1 (3,8 - 4,5) |
Taux de réponse objective ‡ | | | |
ORR % (IC 95 %) | 20 % (16 - 25) | 21 % (17 - 26) | 9 % (6 - 13) |
% Réponse complète | 2 % | 3 % | 0 % |
% Réponse partielle | 18 % | 18 % | 9 % |
Durée de réponse ‡,§, | | | |
Médiane en mois (intervalle) | Non atteinte (2,8 - 46,2+) | 37,8 (2,0+ - 49,3+) | 7,1 (1,4+ - 16,8) |
% en cours¶ | 42 % | 43 % | 6 % |
| |||
TPS ≥ 50 % | | | |
Nombre de patients | 139 | 151 | 152 |
OS | | | |
Nombre (%) de patients avec évènement | 97 (70 %) | 102 (68 %) | 127 (84 %) |
Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,56 (0,43 - 0,74) | 0,50 (0,38 - 0,65) | --- |
Valeur de p † | < 0,001 | < 0,001 | --- |
Médiane en mois (IC 95 %) | 15,8 (10,8 - 22,5) | 18,7 (12,1 -25,3) | 8,2 (6,4 - 9,8) |
PFS‡ | | | |
Nombre (%) de patients avec évènement | 107 (77 %) | 115 (76 %) | 138 (91 %) |
Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,59 (0,45 - 0,77) | 0,53 (0,41 - 0,70) | --- |
Valeur de p† | < 0,001 | < 0,001 | --- |
Médiane en mois (IC 95 %) | 5,3 (4,1 - 7,9) | 5,2 (4,1 - 8,1) | 4,2 (3,8 - 4,7) |
Taux de réponse objective ‡ | | | |
ORR % (IC 95 %) | 32 % (24 - 40) | 32 % (25 - 41) | 9 % (5 - 14) |
% Réponse complète | 4 % | 4 % | 0 % |
% Réponse partielle | 27 % | 28 % | 9 % |
Durée de réponse‡,§, | | | |
Médiane en mois (intervalle) | Non atteinte (2,8 - 44,0+) | 37,5 (2,0+ - 49,3+) | 8,1 (2,6+ - 16,8) |
% en cours¶ | 55 % | 47 % | 8 % |
* Hazard ratio (pembrolizumab comparé à docétaxel) sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
† Sur la base du test de log rank stratifié
‡ Evaluation en aveugle par une revue centralisée indépendante utilisant RECIST 1.1
§ Sur la base des patients avec, pour meilleure réponse objective, une réponse complète ou partielle confirmée
¶ Réponse en cours inclut tous les répondeurs qui, au moment de l'analyse, étaient vivants, sans progression, n'avaient pas débuté de nouveaux traitements anticancéreux et n'avaient pas été définis comme perdus de vue pour le suivi
Les résultats d'efficacité ont été similaires pour les bras prembrolizumab 2 mg/kg et 10 mg/kg. Les résultats d'efficacité pour la survie globale ont été cohérents quelle que soit l'ancienneté de la biopsie tumorale (fraiche vs archivée) sur la base d'une comparaison inter-groupe.
Dans des analyses en sous-groupes, le bénéfice de survie observé avec le pembrolizumab par rapport au docétaxel a été moindre chez les patients n'ayant jamais fumé, ou chez les patients présentant des tumeurs avec mutations activatrices d'EGFR qui avaient reçu au moins une chimiothérapie à base de sels de platine et un inhibiteur de tyrosine-kinase ; cependant, aucune conclusion définitive ne peut être tirée de ces données en raison du petit nombre de patients.
L'efficacité et la tolérance du pembrolizumab chez les patients dont la tumeur n'exprime pas PD-L1 n'ont pas pu être établies.
Lymphome de Hodgkin classique
KEYNOTE-087 et KEYNOTE-013 : Etudes en ouvert chez des patients atteints d'un LHc en rechute ou réfractaires
L'efficacité du pembrolizumab a été étudiée dans KEYNOTE-087 et KEYNOTE-013, deux études multicentriques en ouvert dans le traitement de 241 patients atteints d'un LHc. Ces études ont inclus des patients en échec d'une GCS autologue et d'un traitement par BV ; des patients inéligibles à une GCS autologue du fait de l'absence de rémission complète ou partielle avec une chimiothérapie de rattrapage, et en échec de BV ; ou des patients en échec d'une GCS autologue et n'ayant pas reçu de BV. Cinq sujets de l'étude étaient inéligibles à une GCS autologue pour d'autres raisons que l'échec de la chimiothérapie de rattrapage. Les deux études incluaient les patients indépendamment de l'expression PD-L1. Les patients avec une pneumopathie non infectieuse active, avec une greffe allogénique dans les 5 dernières années (ou > 5 ans mais avec GVH), avec une maladie auto-immune active ou avec un état clinique ayant nécessité un traitement immunosuppresseur, étaient inéligibles à ces deux études. Les patients ont reçu 200 mg de pembrolizumab toutes les 3 semaines (n = 210 : KEYNOTE-087) ou 10 mg/kg toutes les 2 semaines (n = 31 : KEYNOTE-013) jusqu'à toxicité inacceptable ou progression documentée de la maladie.
Parmi les patients de l'étude KEYNOTE-087, les caractéristiques à l'inclusion étaient : âge médian de 35 ans (9 % âgés de 65 ans ou plus), 54 % d'hommes, 88 % de type caucasien et le statut de performance ECOG était de 0 et 1 chez 49 % et 51 % des patients, respectivement. Le nombre médian de lignes de traitement antérieures administrées pour traiter le LHc était de 4 (de 1 à 12). Quatre-vingt-un pourcent étaient réfractaires à au moins un traitement préalable dont 35 % réfractaires à la première ligne de traitement.
Soixante-et-un pourcent des patients avaient reçu une auto-GCS, 38 % étaient inéligibles à la greffe, 17 % n'avaient pas eu d'administration préalable de brentuximab vedotin et 36 % des patients avaient reçu une radiothérapie préalable. Les sous-types de la maladie étaient : 80 % scléro-nodulaire, 11 % à cellularité mixte, 4 % riche en lymphocytes et 2 % à déplétion lymphocytaire.
Parmi les patients de l'étude KEYNOTE-013, les caractéristiques à l'inclusion étaient : âge médian de 32 ans (7 % âgés de 65 ans ou plus), 58 % d'hommes, 94 % de type caucasien et le statut de performance ECOG était de 0 et 1 chez 45 % et 55 % des patients, respectivement. Le nombre médian de lignes de traitement antérieures administrées pour traiter le LHc était de 5 (de 2 à 15). Quatre-vingt-quatre pourcent étaient réfractaires à au moins un traitement préalable dont 35 % réfractaires à la première ligne de traitement.
Soixante-quatorze pourcent des patients avaient reçu une auto-GCS, 26 % étaient inéligibles à la greffe et 45 % des patients avaient reçu une radiothérapie préalable. Les sous-types de la maladie étaient : 97 % scléro-nodulaire et 3 % à cellularité mixte.
Les critères principaux d'évaluation de l'efficacité (taux de réponse objective - ORR et taux de réponse complète - CRR) ont été évalués en aveugle par une revue centralisée indépendante selon les critères révisés en 2007 de l'International Working Group (IWG). Les critères secondaires d'efficacité étaient la durée de réponse, la PFS) et l'OS. La réponse était évaluée dans les études KEYNOTE-087 et KEYNOTE-013 toutes les 12 semaines et 8 semaines, respectivement, avec la première évaluation post-inclusion planifiée à la Semaine 12. Les résultats d'efficacité sont résumés dans le tableau 18.
Tableau 18 : Résultats d'efficacité dans les études KEYNOTE-087 et KEYNOTE-013
| KEYNOTE-087a | KEYNOTE-013b |
Critère d'évaluation | Pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines n = 210 | Pembrolizumab 10 mg/kg toutes les 2 semaines n = 31 |
Taux de réponse objectivec | | |
ORR % (IC 95 %) | 69 % (62,3 - 75,2) | 58 % (39,1 - 75,5) |
Rémission complète | 22 % | 19 % |
Rémission partielle | 47 % | 39 % |
Durée de réponsec | | |
Médiane en mois (intervalle) | 11,1 (0,0+ - 11,1)d | Non atteinte (0,0+ - 45,6+)e |
% avec durée ≥ 6 mois | 76 %f | 80 %g |
% avec durée ≥ 12 mois | --- | 70 %h |
Délai de réponse | | |
Médiane en mois (intervalle) | 2,8 (2,1 - 8,8)d | 2,8 (2,4 - 8,6)e |
PFSc | | |
Nombre (%) de patients avec évènement | 70 (33 %) | 19 (61 %) |
Médiane en mois (IC 95 %) | 11,3 (10,8 - Non atteinte) | 11,4 (4,9 - 27,8) |
PFS à 6 mois | 72 % | 66 % |
PFS à 9 mois | 62 % | --- |
PFS à 12 mois | --- | 48 % |
OS | | |
Nombre (%) de patients avec évènement | 4 (2 %) | 6 (19 %) |
OS à 6 mois | 99,5 % | 100 % |
OS à 12 mois | 97,6 % | 87,1 % |
a Suivi médian de 10,1 mois
b Suivi médian de 52,8 mois
c Evalués en aveugle par une revue centralisée indépendante en utilisant les critères révisés en 2007 de l'International Working Group (IWG) par scanner PET/CT
d Sur la base des patients (n = 145) avec une réponse confirmée par une revue indépendante
e Sur la base des patients (n = 18) avec une réponse confirmée par une revue indépendante
f Sur la base de l'estimation de Kaplan-Meier ; inclut 31 patients avec des réponses de 6 mois ou plus g Sur la base de l'estimation de Kaplan-Meier ; inclut 9 patients avec des réponses de 6 mois ou plus h Sur la base de l'estimation de Kaplan-Meier ; inclut 7 patients avec des réponses de 12 mois ou plus
Sécurité et efficacité chez les patients âgés
Au total, 20 patients âgés de ≥ 65 ans avec un LHc ont été traités par pembrolizumab dans les études KEYNOTE-087 et KEYNOTE-013. Les données chez ces patients sont trop limitées pour tirer une conclusion en termes de sécurité ou d'efficacité dans cette population.
Carcinome urothélial
KEYNOTE-045 : Etude contrôlée chez des patients atteints d'un carcinome urothélial ayant reçu une chimiothérapie antérieure à base de sels de platine
L'efficacité et la tolérance de pembrolizumab ont été évaluées dans l'étude KEYNOTE-045, une étude multicentrique, en ouvert, randomisée (1:1), contrôlée, dans le traitement du carcinome urothélial localement avancé ou métastatique chez des patients qui présentaient une progression de la maladie pendant ou après une chimiothérapie à base de sels de platine. Les patients devaient avoir reçu une première ligne de traitement à base de sels de platine pour une maladie localement avancée/métastatique ou comme traitement néoadjuvant/adjuvant, avec récidive/progression dans un délai ≤ 12 mois après la fin du traitement. Les patients ont été randomisés (1:1) pour recevoir soit pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines (n = 270), soit, au choix de l'investigateur, l'une des chimiothérapies suivantes, toutes administrées par voie intraveineuse toutes les 3 semaines (n = 272) : paclitaxel 175 mg/m2 (n = 84), docétaxel 75 mg/m2 (n = 84) ou vinflunine 320 mg/m2 (n = 87). Les patients étaient traités par pembrolizumab jusqu'à toxicité inacceptable ou progression de la maladie. Le traitement pouvait être poursuivi au-delà de la progression de la maladie si le patient était cliniquement stable et si l'investigateur considérait qu'il y avait un bénéfice clinique. Les patients sans progression de leur maladie pouvaient être traités jusqu'à 24 mois. L'étude excluait les patients atteints d'une maladie auto-immune, les patients dont l'état clinique nécessitait un traitement immunosuppresseur et les patients ayant reçu plus de 2 lignes antérieures de chimiothérapie systémique pour leur carcinome urothélial métastatique. Les patients avec un statut de performance ECOG de 2 devaient avoir une hémoglobine ≥ 10 g/dL, ne pouvaient pas avoir de métastases hépatiques et devaient avoir reçu la dernière dose de leur dernière chimiothérapie précédente au moins 3 mois avant leur inclusion. Une évaluation de la réponse tumorale était réalisée à 9 semaines après la première dose, puis toutes les 6 semaines la première année et ensuite toutes les 12 semaines.
Parmi les 542 patients randomisés dans l'étude KEYNOTE-045, les caractéristiques à l'inclusion étaient : âge médian de 66 ans (de 26 à 88 ans), 58 % âgés de 65 ans ou plus, 74 % d'hommes, 72 % de type caucasien et 23 % de type asiatique, 56 % avaient un statut de performance ECOG de 1 et 1 % avait un statut de performance ECOG de 2, et 96 % présentaient un stade M1 de la maladie et 4 % un stade M0. Quatre- vingt-sept pourcent des patients avaient des métastases viscérales, dont 34 % des métastases hépatiques.
Quatre-vingt-six pourcent des patients avaient une tumeur primitive dans les voies urinaires basses et 14 % dans les voies urinaires hautes. Quinze pourcent des patients présentaient une progression de la maladie suite à une chimiothérapie antérieure néoadjuvante ou adjuvante à base de sels de platine. Vingt-et-un pourcent des patients avaient reçu 2 traitements antérieurs systémiques au stade métastatique. Soixante-seize pourcent des patients avaient reçu un traitement antérieur à base de cisplatine, 23 % à base de carboplatine et 1 % avait été traité avec d'autres traitements à base de sels de platine.
Les critères principaux d'évaluation de l'efficacité étaient l'OS et la PFS, évaluées en aveugle par une revue centralisée indépendante utilisant RECIST v1.1. Les critères secondaires d'évaluation étaient l'ORR (tel qu'évalué en aveugle par une revue centralisée indépendante utilisant RECIST v1.1) et la durée de réponse. Le tableau 19 résume les critères clés d'efficacité pour la population en intention de traiter lors de l'analyse finale. La courbe de Kaplan-Meier pour l'OS, basée sur l'analyse finale, est représentée en Figure 12.
L'étude a montré des améliorations statistiquement significatives de l'OS et de l'ORR chez les patients randomisés du groupe pembrolizumab en comparaison à la chimiothérapie. Il n'y avait pas de différence statistiquement significative entre le pembrolizumab et la chimiothérapie en ce qui concerne la PFS.
Tableau 19 : Réponse à pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines chez les patients atteints d'un carcinome urothélial précédemment traités par chimiothérapie dans l'étude KEYNOTE-045
Critère d'évaluation | Pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines n = 270 | Chimiothérapie n = 272 |
OS | ||
Nombre (%) de patients avec événement | 200 (74 %) | 219 (81 %) |
Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,70 (0,57 - 0,85) | |
Valeur de p† | < 0,001 | |
Médiane en mois (IC 95 %) | 10,1 (8,0 - 12,3) | 7,3 (6,1 - 8,1) |
PFS‡ | ||
Nombre (%) de patients avec événement | 233 (86 %) | 237 (87 %) |
Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,96 (0,79 - 1,16) | |
Valeur de p† | 0,313 | |
Médiane en mois* (IC 95 %) | 2,1 (2,0 - 2,2) | 3,3 (2,4 - 3,6) |
Taux de réponse objective‡ | ||
ORR %* (IC 95 %) | 21 % (16 - 27) | 11 % (8 - 15) |
Valeur de p§ | < 0,001 | |
Réponse complète | 9 % | 3 % |
Réponse partielle | 12 % | 8 % |
Maladie stable | 17 % | 34 % |
Durée de réponse‡,¶ | ||
Médiane en mois (intervalle) | Non atteinte (1,6+ - 30,0+) | 4,4 (1,4+ - 29,9+) |
Nombre (%#) de patients avec durée ≥ 6 mois | 46 (84 %) | 8 (47 %) |
Nombre (%#) de patients avec durée ≥ 12 mois | 35 (68 %) | 5 (35 %) |
* Hazard ratio (pembrolizumab comparé à la chimiothérapie) sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
† Sur la base du test de log rank stratifié
‡ Evaluation en aveugle par une revue centralisée indépendante utilisant RECIST 1.1
§ Sur la base de la méthode de Miettinen et Nurminen
¶ Sur la base des patients avec, pour meilleure réponse objective, une réponse complète ou partielle confirmée
# Sur la base des estimations de Kaplan-Meier
Une analyse a été réalisée dans l'étude KEYNOTE-045 chez des patients qui avaient un CPS de l'expression de PD-L1 < 10 [pembrolizumab : n = 186 (69 %) vs chimiothérapie : n = 176 (65 %)] ou ≥ 10 [pembrolizumab : n = 74 (27 %) vs chimiothérapie : n = 90 (33 %)] dans les deux bras de traitement : pembrolizumab et chimiothérapie (voir tableau 20).
Tableau 20 : OS selon l'expression de PD-L1
Expression de PD-L1 | Pembrolizumab | Chimiothérapie | |
| OS selon l'expression de PD-L1 Nombre (%) de patients avec événement* | Hazard Ratio† (IC 95 %) | |
CPS < 10 | 140 (75 %) | 144 (82 %) | 0,75 (0,59 - 0,95) |
CPS ≥ 10 | 53 (72 %) | 72 (80 %) | 0,55 (0,37 - 0,81) |
Sur la base de l'analyse finale
† Hazard ratio (pembrolizumab comparé à la chimiothérapie) sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
Les résultats rapportés par les patients (RRP) ont été évalués à l'aide du questionnaire EORTC QLQ-C30. Il a été observé une prolongation du délai jusqu'à la détérioration de l'état de santé global/qualité de vie dans le questionnaire EORTC QLQ-C30 chez les patients traités par pembrolizumab en comparaison à la chimiothérapie au choix de l'investigateur (HR = 0,70 ; IC 95 % : 0,55 - 0,90). Sur les 15 semaines de suivi, les patients traités par pembrolizumab présentaient un état de santé global/qualité de vie stables alors que ceux traités par une chimiothérapie au choix de l'investigateur avaient un état de santé global/qualité de vie détériorés. Ces résultats sont à interpréter dans le contexte du design de l'étude en ouvert, et doivent par conséquent être pris avec précaution.
KEYNOTE-052 : Etude en ouvert chez des patients atteints d'un carcinome urothélial, inéligibles à une chimiothérapie à base de cisplatine
L'efficacité et la tolérance de pembrolizumab ont été évaluées dans l'étude KEYNOTE-052, une étude multicentrique, en ouvert, dans le traitement du carcinome urothélial localement avancé ou métastatique chez des patients non éligibles à une chimiothérapie à base de cisplatine. Les patients ont reçu pembrolizumab à la dose de 200 mg toutes les 3 semaines jusqu'à toxicité inacceptable ou progression de la maladie. Le traitement pouvait être poursuivi au-delà de la progression de la maladie si le patient était cliniquement stable et si l'investigateur considérait qu'il y avait un bénéfice clinique. Les patients sans progression de leur maladie pouvaient être traités jusqu'à 24 mois. L'étude excluait les patients atteints d'une maladie auto- immune ou les patients dont l'état clinique nécessitait un traitement immunosuppresseur. Une évaluation de la réponse tumorale était réalisée 9 semaines après la première dose, puis toutes les 6 semaines la première année et ensuite toutes les 12 semaines.
Parmi les 370 patients atteints d'un carcinome urothélial qui n'étaient pas éligibles à une chimiothérapie à base de cisplatine, les caractéristiques à l'inclusion étaient : âge médian de 74 ans (82 % âgés de 65 ans ou plus), 77 % d'hommes, 89 % de type caucasien et 7 % de type asiatique. Quatre-vingt-huit pourcent présentaient un stade M1 de la maladie et 12 % un stade M0. Quatre-vingt-cinq pourcent des patients avaient des métastases viscérales dont 21 % des métastases hépatiques. Les raisons de l'inéligibilité au cisplatine incluaient : clairance de la créatinine à l'inclusion < 60 mL/min (50 %), statut de performance ECOG de 2 (32 %), statut de performance ECOG de 2 et clairance de la créatinine à l'inclusion < 60 mL/min (9 %), et autres raisons (insuffisance cardiaque de classe III, neuropathie périphérique de grade 2 ou plus et perte auditive de grade 2 ou plus : 9 %). Quatre-vingt-dix pourcent des patients étaient naïfs de traitement et 10 % avaient reçu une chimiothérapie adjuvante ou néoadjuvante antérieure à base de sels de platine. Quatre-vingt- un pourcent des patients avaient une tumeur primitive dans les voies urinaires basses et 19 % dans les voies urinaires hautes.
Le critère principal d'évaluation de l'efficacité était l'ORR tel qu'évalué en aveugle par une revue centralisée indépendante utilisant RECIST v1.1. Les critères secondaires d'évaluation de l'efficacité étaient la durée de réponse, la PFS et l'OS. Le tableau 21 résume les critères clés d'efficacité pour la population de l'étude lors de l'analyse finale sur la base d'un suivi médian de 11,4 mois (0,1 - 41,2 mois) pour tous les patients.
Tableau 21 : Réponse à pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines chez les patients atteints d'un carcinome urothélial, inéligibles à une chimiothérapie à base de cisplatine dans l'étude KEYNOTE- 052
Critère d'évaluation | n = 370 |
Taux de réponse objective* | |
ORR %, (IC 95 %) | 29 % (24 - 34) |
Taux de contrôle de la maladie† | 47 % |
Réponse complète | 9 % |
Réponse partielle | 20 % |
Maladie stable | 18 % |
Durée de réponse | |
Médiane en mois (intervalle) | 30,1 (1,4+ - 35,9+) |
% avec durée ≥ 6 mois | 81 %‡ |
Délai de réponse | |
Médiane en mois (intervalle) | 2,1 (1,3 - 9,0) |
PFS* | |
Médiane en mois (IC 95 %) | 2,2 (2,1 - 3,4) |
PFS à 6 mois | 33 % |
PFS à 12 mois | 22 % |
OS | |
Médiane en mois (IC 95 %) | 11,3 (9,7 -13,1) |
OS à 6 mois | 67 % |
OS à 12 mois | 47 % |
* Evaluation en aveugle par une revue centralisée indépendante utilisant RECIST 1.1
† Sur la base de la meilleure réponse de la maladie, stable ou meilleur
‡ Sur la base des estimations de Kaplan-Meier ; inclut 84 patients avec une réponse de 6 mois ou plus
Une analyse a été réalisée dans l'étude KEYNOTE-052 chez les patients qui avaient des tumeurs exprimant PD-L1 avec un score positif combiné (CPS) < 10 (n = 251 ; 68 %) ou ≥ 10 (n = 110 ; 30 %) sur la base du kit PD-L1 IHC 22C3 pharmDxTM (voir tableau 22).
Tableau 22 : ORR et OS selon l'expression de PD-L1
Critère | CPS < 10 N = 251 | CPS ≥ 10 N = 110 |
Taux de réponse objective* | | |
ORR %, (IC 95 %) | 20 % (16 - 26) | 47 % (38 - 57) |
OS | | |
Médiane en mois (IC 95 %) | 10 (8 - 12) | 19 (12 - 29) |
OS à 12 mois | 41 % | 61 % |
* En aveugle par une revue centralisée indépendante utilisant RECIST 1.1
KEYNOTE-361 est une étude clinique de phase III en cours, ouverte, randomisée, contrôlée évaluant le pembrolizumab associé ou non à une chimiothérapie à base de sels de platine versus chimiothérapie, en traitement de première ligne chez des sujets atteints de carcinome urothélial avancé ou métastatique. Les données préliminaires d'une revue anticipée ont montré un taux de survie réduit avec le pembrolizumab en monothérapie chez les patients dont les tumeurs expriment PD-L1 avec un CPS < 10 en comparaison à la chimiothérapie standard.
Sur la base d'une recommandation d'un Comité externe de surveillance des données, l'inclusion dans le bras pembrolizumab en monothérapie a été arrêtée pour les patients dont les tumeurs expriment PD-L1 avec un CPS < 10. Le bras pembrolizumab en monothérapie reste ouvert uniquement pour les patients dont les tumeurs expriment PD-L1 avec un CPS ≥ 10. Les patients dont les tumeurs expriment PD-L1 avec un CPS < 10 déjà inclus dans le bras pembrolizumab en monothérapie peuvent poursuivre le traitement. La randomisation dans les bras chimiothérapie et chimiothérapie-pembrolizumab reste ouverte.
Carcinome épidermoïde de la tête et du cou (CETEC)
KEYNOTE-048 : Etude contrôlée du traitement en monothérapie et en association chez des patients atteints d'un CETEC naïfs de traitement à un stade métastatique ou en récidive
L'efficacité de pembrolizumab a été étudiée dans KEYNOTE-048, une étude multicentrique, randomisée, en ouvert, contrôlée par traitement actif, chez des patients atteints d'un CETEC histologiquement confirmé récidivant ou métastatique de la cavité orale, du pharynx ou du larynx qui n'avaient pas reçu préalablement de traitement systémique pour une maladie récidivante ou métastatique et qui étaient considérés non éligibles aux traitements locaux. Les patients atteints d'un carcinome nasopharyngé, d'une maladie auto-immune active ayant nécessité un traitement systémique dans les 2 ans précédents, ou dont l'état clinique nécessitait un traitement immunosuppresseur, étaient inéligibles pour l'étude. La randomisation était stratifiée selon
l'expression de PD-L1 (TPS ≥ 50% ou <50 %), le statut HPV (positif ou négatif) et le statut de performance ECOG (0 vs 1). Les patients étaient randomisés 1:1:1 dans l'un des bras de traitement suivants :
Pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines
Pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines, carboplatine ASC 5 mg/mL/min toutes les 3 semaines ou cisplatine 100 mg/m2 toutes les 3 semaines et 5-FU 1 000 mg/m2/j pendant 4 jours en continu toutes les 3 semaines (avec un maximum de 6 cycles de platine et 5-FU).
-
Cétuximab à une dose de charge de 400 mg/m2 puis 250 mg/m2 une fois par semaine, carboplatine ASC 5 mg/mL/min toutes les 3 semaines ou cisplatine 100 mg/m2 toutes les 3 semaines et 5-FU 1 000 mg/m2/j pendant 4 jours en continu toutes les 3 semaines (avec un maximum de 6 cycles de platine et 5-FU).
Le traitement par pembrolizumab était poursuivi jusqu'à progression de la maladie définie par RECIST 1.1 telle que déterminée par l'investigateur, toxicité inacceptable ou durée maximale de 24 mois.
L'administration de pembrolizumab était autorisée au-delà de la progression de la maladie définie par RECIST si le patient était cliniquement stable et si l'investigateur considérait qu'il y avait un bénéfice clinique. Une évaluation de la réponse tumorale était réalisée à la semaine 9 et ensuite toutes les 6 semaines pendant la première année, puis toutes les 9 semaines jusqu'à 24 mois.
Parmi les 882 patients de KEYNOTE-048, 754 (85 %) avaient des tumeurs qui exprimaient PD-L1 avec un CPS ≥ 1 basé sur le kit PD-L1 IHC 22C3 pharmDxTM. Les caractéristiques de ces 754 patients à l'inclusion incluaient : âge médian de 61 ans (de 20 à 94 ans) ; 36 % âgés de 65 ans ou plus ; 82 % d'hommes ; 74 % de type caucasien et 19 % de type asiatique ; le statut de performance ECOG était de 1 chez 61 % ; et 77 % étaient d'anciens fumeurs ou des fumeurs actuels. Les caractéristiques de la maladie étaient : 21 % de tumeurs HPV positives et 95 % présentaient une maladie au stade IV (stade IVa : 21 %, stade IVb : 6 % et stade IVc : 69 %).
Les principaux critères d'efficacité étaient l'OS et la PFS (évaluées en aveugle par une revue centralisée indépendante utilisant RECIST 1.1). L'étude a démontré une amélioration statistiquement significative de l'OS pour tous les patients randomisés dans le groupe pembrolizumab en association à la chimiothérapie par rapport au traitement standard (HR 0,72 ; IC 95 % 0,60-0,87), et pour les patients dont les tumeurs exprimaient PD-L1 avec un CPS ≥ 1 randomisés dans le groupe pembrolizumab en monothérapie par rapport au traitement standard. Les tableaux 23 et 24 résument les résultats clés des critères d'efficacité pour le pembrolizumab chez les patients dont les tumeurs expriment PD-L1 avec un CPS ≥ 1 dans l'étude KEYNOTE-048 lors de l'analyse finale réalisée à un suivi médian de 13 mois pour le pembrolizumab en association à la chimiothérapie et à un suivi médian de 11,5 mois pour le pembrolizumab en monothérapie. Les figures 13 et 14 montrent les courbes de Kaplan-Meier pour l'OS basées sur l'analyse finale.
Tableau 23: Résultats d'efficacité pour pembrolizumab plus chimiothérapie dans KEYNOTE-048 avec expression de PD-L1 (CPS ≥ 1)
Critère d'évaluation | Pembrolizumab + Chimiothérapie à base de sels de platine + 5-FU n = 242 | Traitement standard* n = 235 |
OS | ||
Nombre (%) de patients avec événement | 177 (73 %) | 213 (91 %) |
Médiane en mois (IC 95 %) | 13,6 (10,7 - 15,5) | 10,4 (9,1 - 11,7) |
Hazard ratio† (IC 95 %) | 0,65 (0,53 - 0,80) | |
Valeur de p‡ | 0,00002 | |
PFS | ||
Nombre (%) de patients avec événement | 212 (88 %) | 221 (94 %) |
Médiane en mois (IC 95 %) | 5,1 (4,7 - 6,2) | 5,0 (4,8 - 6,0) |
Hazard ratio† (IC 95 %) | 0,84 (0,69 - 1,02) | |
Valeur de p‡ | 0,03697 | |
Taux de réponse objective | ||
ORR § (IC 95 %) | 36 % (30,3 - 42,8) | 36 % (29,6 - 42,2) |
Réponse complète | 7 % | 3 % |
Réponse partielle | 30 % | 33 % |
Valeur de p¶ | 0,4586 | |
Durée de réponse | ||
Médiane en mois (intervalle) | 6,7 (1,6+ - 39,0+) | 4,3 (1,2+ - 31,5+) |
% avec durée ≥ 6 mois | 54 % | 34 % |
* Cétuximab, sels de platine, et 5-FU
† Sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
‡ Sur la base du test de log rank stratifié
§ Réponse : meilleure réponse objective telle que réponse complète ou partielle confirmées
¶ Sur la base de la méthode de Miettinen et Nurminen stratifiée par ECOG (0 vs. 1), statut HPV (positif vs. négatif) et statut PD-L1 (fortement positif vs. non fortement positif)
Tableau 24: Résultats d'efficacité pour pembrolizumab en monothérapie dans KEYNOTE-048 avec expression de PD-L1 (CPS ≥1)
Critère d'évaluation | Pembrolizumab n = 257 | Traitement standard* n = 255 |
OS | ||
Nombre (%) de patients avec événement | 197 (77 %) | 229 (90 %) |
Médiane en mois (IC 95 %) | 12,3 (10,8 - 14,3) | 10,3 (9,0 - 11,5) |
Hazard ratio† (IC 95 %) | 0,74 (0,61 - 0,90) | |
Valeur de p‡ | 0,00133 | |
PFS | ||
Nombre (%) de patients avec événement | 228 (89 %) | 237 (93 %) |
Médiane en mois (IC 95 %) | 3,2 (2,2 - 3,4) | 5,0 (4,8 - 6,0) |
Hazard ratio† (IC 95 %) | 1,13 (0,94 - 1,36) | |
Valeur de p‡ | 0,89580 | |
Taux de réponse objective | ||
ORR § (IC 95 %) | 19,1 % (14,5 - 24,4) | 35 % (29,1 - 41,1) |
Réponse complète | 5 % | 3 % |
Réponse partielle | 14 % | 32 % |
Valeur de p¶ | 1,0000 | |
Durée de réponse | ||
Médiane en mois (intervalle) | 23,4 (1,5+ - 43,0+) | 4,5 (1,2+ - 38,7+) |
% avec durée ≥ 6 mois | 81 % | 36 % |
* Cétuximab, sels de platine et 5-FU
† Sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
‡ Sur la base du test de log rank stratifié
§ Réponse : meilleure réponse objective telle que réponse complète ou partielle confirmées
¶ Sur la base de la méthode de Miettinen et Nurminen stratifiée par ECOG (0 vs. 1), statut HPV (positif vs. négatif) et statut PD-L1 (fortement positif vs. non fortement positif)
Une analyse a été réalisée dans KEYNOTE-048 chez les patients dont les tumeurs exprimaient PD-L1 avec CPS ≥ 20 [pembrolizumab plus chimiothérapie : n = 126 (49 %) vs. traitement standard : n = 110 (43 %) et pembrolizumab en monothérapie : n = 133 (52 %) vs. traitement standard : n = 122 (48 %)] (voir Tableau 25).
Tableau 25: Résultat d'efficacité pour pembrolizumab plus chimiothérapie et pembrolizumab en monothérapie selon l'expression de PD-L1 dans KEYNOTE 048 (CPS ≥ 20)
Endpoint | Pembrolizumab + Chimiothérapie platine + 5-FU n = 126 | Traitement standard* n = 110 | Pembrolizumab en monothérapie n = 133 | Traitement standard* n = 122 |
OS | | | | |
Nombre (%) de patients avec événement | 84 (66,7) | 98 (89,1) | 94 (70,7) | 108 (88,5) |
Médiane en mois (IC 95 %) | 14,7 (10,3 - 19,3) | 11,0 (9,2 - 13,0) | 14,8 (11,5 - 20,6) | 10,7 (8,8 - 12,8) |
Hazard ratio† (IC 95 %) | 0,60 (0,45 - 0,82) | 0,58 (0,44 - 0,78) | ||
Valeur de p‡ | 0,00044 | 0,00010 | ||
OS à 6 mois (IC 95 %) | 74,6 (66,0 - 81,3) | 80,0 (71,2 - 86,3) | 74,4 (66,1 - 81,0) | 79,5 (71,2 - 85,7) |
OS à 12 mois (IC 95 %) | 57,1 (48,0 - 65,2) | 46,1 (36,6 - 55,1) | 56,4 (47,5 - 64,3) | 44,9 (35,9 - 53,4) |
OS à 24 mois (IC 95 %) | 35,4 (27,2 - 43,8) | 19,4 (12,6 - 27,3) | 35,3 (27,3 - 43,4) | 19,1 (12,7 - 26,6) |
PFS | | | | |
Nombre (%) de patients avec événement | 106 (84,1) | 104 (94,5) | 115 (86,5) | 114 (93,4) |
Médiane en mois (IC 95 %) | 5,8 (4,7 - 7,6) | 5,3 (4,9 - 6,3) | 3,4 (3,2 - 3,8) | 5,3 (4,8 - 6,3) |
Hazard ratio† (IC 95 %) | 0,76 (0,58 - 1,01) | 0,99 (0,76 - 1,29) | ||
Valeur de p‡ | 0,02951 | 0,46791 | ||
PFS à 6 mois (IC 95 %) | 49,4 (40,3 - 57,9) | 47,2 (37,5 - 56,2) | 33,0 (25,2 - 41,0) | 46,6 (37,5 - 55,2) |
PFS à 12 mois (IC 95 %) | 23,9 (16,7 - 31,7) | 14,0 (8,2 - 21,3) | 23,5 (16,6 - 31,1) | 15,1 (9,3 - 22,2) |
PFS à 24 mois (IC 95 %) | 14,6 (8,9 - 21,5) | 5,0 (1,9 - 10,5) | 16,8 (10,9 - 23,8) | 6,1 (2,7 - 11,6) |
Taux de réponse objective | | | | |
ORR § (IC 95 %) | 42,9 (34,1 - 52,0) | 38,2 (29,1 - 47,9) | 23,3 (16,4 - 31,4) | 36,1 (27,6 - 45,3) |
Durée de réponse | | | | |
Nombre de répondeurs | 54 | 42 | 31 | 44 |
Médiane en mois (intervalle) | 7,1 (2,1+ - 39,0+) | 4,2 (1,2+ - 31,5+) | 22,6 (2,7+ - 43,0+) | 4,2 (1,2+ - 31,5+) |
* Cétuximab, platine et 5-FU
† Sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
‡ Sur la base du test de log rank stratifié
§ Réponse : meilleure réponse objective telle que réponse complète ou partielle confirmées
Une analyse exploratoire de sous-groupes a été réalisée dans KEYNOTE-048 chez des patients dont les tumeurs exprimaient PD-L1 avec 1 ≤ CPS < 20 [pembrolizumab plus chimiothérapie : n = 116 (45 %) vs. traitement standard : n = 125 (49 %) et pembrolizumab en monothérapie : n = 124 (48 %) vs. traitement standard : n = 133 (52 %)] (voir Tableau 26).
Tableau 26: Résultats d'efficacité de pembrolizumab plus chimiothérapie et pembrolizumab en monothérapie selon l'expression de PD-L1 dans KEYNOTE 048 (1 ≤ CPS < 20)
Critère d'évaluation | Pembrolizumab + Chimiothérapie à base de sels de platine + 5-FU n = 116 | Traitement standard* n = 125 | Pembrolizumab en monothérapie n = 124 | Traitement standard* n = 133 |
OS | | | | |
Nombre (%) de patients avec événement | 93 (80,2) | 115 (92,0) | 103 (83,1) | 121 (91,0) |
Médiane en mois (IC 95 %) | 12,7 (9,4 - 15,3) | 9,9 (8,6 - 11,5) | 10,8 (9,0 - 12,6) | 10,1 (8,7 - 12,1) |
Hazard ratio† (IC 95 %) | 0,71 (0,54 - 0,94) | 0,86 (0,66 - 1,12) | ||
OS à 6 mois (IC 95 %) | 76,7 (67,9 - 83,4) | 77,4 (69,0 - 83,8) | 67,6 (58,6 - 75,1) | 78,0 (70,0 - 84,2) |
OS à 12 mois (IC 95 %) | 52,6 (43,1 - 61,2) | 41,1 (32,4 - 49,6) | 44,0 (35,1 - 52,5) | 42,4 (33,9 - 50,7) |
OS à 24 mois (IC 95 %) | 25,9 (18,3 - 34,1) | 14,5 (9,0 - 21,3) | 22,0 (15,1 - 29,6) | 15,9 (10,3 - 22,6) |
PFS | | | | |
Nombre (%) de patients avec événement | 106 (91,4) | 117 (93,6) | 113 (91,1) | 123 (92,5) |
Médiane en mois (IC 95 %) | 4,9 (4,2 - 5,3) | 4,9 (3,7 - 6,0) | 2,2 (2,1 - 2,9) | 4,9 (3,8 - 6,0) |
Hazard ratio† (IC 95 %) | 0,93 (0,71 - 1,21) | 1,25 (0,96 - 1,61) | ||
PFS à 6 mois (IC 95 %) | 40,1 (31,0 - 49,0) | 40,0 (31,2 - 48,5) | 24,2 (17,1 - 32,0) | 41,4 (32,8 - 49,7) |
PFS à 12 mois (IC 95 %) | 15,1 (9,1 - 22,4) | 11,3 (6,4 - 17,7) | 17,5 (11,4 - 24,7) | 12,1 (7,2 - 18,5) |
PFS à 24 mois (IC 95 %) | 8,5 (4,2 - 14,7) | 5,0 (1,9 - 10,1) | 8,3 (4,3 - 14,1) | 6,3 (2,9 - 11,5) |
Taux de réponse objective | | | | |
ORR ‡ (IC 95 %) | 29,3 (21,2 - 38,5) | 33,6 (25,4 - 42,6) | 14,5 (8,8 - 22,0) | 33,8 (25,9 - 42,5) |
Durée de réponse | | | | |
Nombre de répondeurs | 34 | 42 | 18 | 45 |
Médiane en mois (intervalle) | 5,6 (1,6+ - 25,6+) | 4,6 (1,4+ - 31,4+) | NA (1,5+ - 38,9+) | 5,0 (1,4+ - 38,7+) |
* Cétuximab, sels de platine et 5-FU
† Sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
‡ Réponse : meilleure réponse objective telle que réponse complète ou partielle confirmées
KEYNOTE-040 : Etude contrôlée chez des patients atteints d'un CETEC précédemment traités par une chimiothérapie à base de sels de platine
L'efficacité et la tolérance de pembrolizumab ont été étudiées dans KEYNOTE-040, une étude multicentrique, randomisée, en ouvert, contrôlée, dans le traitement du CETEC histologiquement confirmé de la cavité orale, du pharynx ou du larynx récidivant ou métastatique chez des patients qui présentaient une progression de la maladie pendant ou après une chimiothérapie à base de sels de platine administrée pour un CETEC récidivant ou métastatique ou après une chimiothérapie à base de sels de platine administrée dans le cadre d'un traitement d'induction, concomitant ou adjuvant, et qui n'étaient pas candidats à une thérapie locale à visée curative. Les patients ont été stratifiés selon l'expression de PD-L1 (TPS ≥ 50%), le statut HPV et le statut de performance ECOG, et ensuite randomisés (1:1) pour recevoir soit du pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines (n = 247) soit un des trois traitements standards (n = 248) : méthotrexate 40 mg/m2 une fois par semaine (n = 64), docétaxel 75 mg/m2 une fois toutes les 3 semaines (n = 99) ou cétuximab à une dose de charge de 400 mg/m2 puis 250 mg/m2 une fois par semaine (n = 71). Le traitement pouvait être poursuivi au-delà de la progression de la maladie si le patient était cliniquement stable et si l'investigateur considérait qu'il y avait un bénéfice clinique. L'étude excluait les patients atteints d'un carcinome nasopharyngé, d'une maladie auto-immune active ayant nécessité un traitement systémique dans les 2 ans précédents, les patients dont l'état clinique nécessitait un traitement immunosuppresseur ou ceux qui avaient précédemment reçus 3 traitements ou plus pour un CETEC récidivant et/ou métastatique. Une évaluation de la réponse tumorale était réalisée à 9 semaines, puis toutes les 6 semaines jusqu'à la Semaine 52, et ensuite toutes les 9 semaines jusqu'à 24 mois.
Parmi les 495 patients de KEYNOTE-040, 129 (26 %) avaient des tumeurs qui exprimaient PD-L1 avec un TPS ≥ 50 % avec le kit PD-L1 IHC 22C3 pharmDxTM. Les caractéristiques à l'inclusion de ces 129 patients comprenaient : âge médian de 62 ans (40 % âgés de 65 ans ou plus) ; 81 % d'hommes ; 78 % de type caucasien, 11 % de type asiatique et 2 % de type noir ; le statut de performance ECOG était de 0 ou 1 chez 23 % et 77 % des patients, respectivement ; et 19 % présentaient des tumeurs HPV positive. Soixante-sept pourcents (67 %) des patients présentaient une maladie au stade M1 et la majorité au stade IV (stade IV : 32 %, stade IVa : 14 %, stade IVb : 4 % et stade IVc : 44 %). Seize pourcents (16 %) présentaient une progression de la maladie après une chimiothérapie néoadjuvante ou adjuvante à base de sels de platine et 84 % avaient reçu 1-2 traitements systémiques antérieurs pour la maladie métastatique.
Le critère principal d'évaluation de l'efficacité dans la population en intention de traiter (ITT) était l'OS. L'analyse initiale a abouti à un HR pour l'OS de 0,82 (IC 95 % : 0,67 - 1,01) avec une valeur unilatérale de p de 0,0316. L'OS médiane était de 8,4 mois pour le pembrolizumab par rapport à 7,1 mois pour le traitement standard. Le tableau 27 résume les critères principaux d'efficacité pour la population avec un TPS ≥ 50 %. La courbe de Kaplan-Meier pour l'OS pour la population avec un TPS ≥ 50 % est représentée en Figure 15.
Tableau 27: Efficacité du pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines chez les patients atteints de CETEC avec un TPS ≥ 50 % précédemment traités par une chimiothérapie à base de sels de platine dans KEYNOTE-040
Critère | Pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines n = 64 | Traitement standard* n = 65 |
OS | ||
Nombre (%) de patients avec événement | 41 (64) | 56 (86) |
Hazard ratio† (IC 95 %) | 0,53 (0,35 - 0,81) | |
Valeur de p ‡ | 0,001 | |
Médiane en mois (IC 95 %) | 11,6 (8,3 - 19,5) | 6,6 (4,8 - 9,2) |
PFS§ | ||
Nombre (%) de patients avec événement | 52 (81) | 58 (89) |
Hazard ratio† (IC 95 %) | 0,58 (0,39 - 0,86) | |
Valeur de p ‡ | 0,003 | |
Médiane en mois (IC 95 %) | 3,5 (2,1 - 6,3) | 2,1 (2,0 - 2,4) |
Taux (%) à 6 mois (IC 95 %) | 40,1 (28,1 - 51,9) | 17,1 (8,8 - 27,7) |
Taux de réponse objective§ | ||
ORR % (IC 95 %) | 26,6 (16,3 - 39,1) | 9,2 (3,5 - 19,0) |
Valeur de p ¶ | 0,0009 | |
Réponse complète | 5 % | 2 % |
Réponse partielle | 22 % | 8 % |
Maladie stable | 23 % | 23 % |
Durée de réponse §,# | ||
Médiane en mois (intervalle) | Non atteint (2,7 - 13,8+) | 6,9 (4,2 - 18,8) |
Nombre (%Þ) de patients avec durée ≥ 6 mois | 9 (66) | 2 (50) |
* Méthotrexate, docétaxel, ou cétuximab
† Hazard ratio (pembrolizumab comparé au traitement standard) sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
‡ Valeur de p unilatérale sur la base du test de Log rank
§ Evalué en aveugle par une revue centralisée indépendante utilisant RECIST 1.1
¶ Sur la base de la méthode de Miettinen et Nurminen
# Sur la base des patients ayant une meilleure réponse objective telle que réponse complète ou partielle confirmées
Þ Sur la base de l'estimation de Kaplan Meier
Carcinome à cellules rénales
KEYNOTE-426 : Etude contrôlée du traitement en association chez les patients atteints d'un CCR naïfs de traitement
L'efficacité de pembrolizumab en association à l'axitinib a été étudiée dans KEYNOTE-426, une étude randomisée, multicentrique, ouverte, contrôlée par traitement actif, réalisée chez des patients atteints d'un CCR avancé avec une composante à cellules claires, quel que soit le statut d'expression tumorale de PD-L1 et les groupes de risque de l'International Metastatic RCC Database Consortium (IMDC). L'étude excluait les patients atteints d'une maladie auto-immune ou ceux dont l'état clinique nécessitait un traitement immunosuppresseur. La randomisation était stratifiée selon les groupes de risque (favorable versus intermédiaire versus défavorable) et la région géographique (Amérique du Nord versus Europe de l'Ouest versus « reste du monde »). Les patients étaient randomisés (1:1) dans l'un des bras de traitement suivants :
pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines par voie intraveineuse en association à l'axitinib 5 mg par voie orale, deux fois par jour. Une augmentation de la dose d'axitinib à 7 mg deux fois par jour était autorisée chez les patients qui toléraient l'axitinib 5 mg deux fois par jour pendant 2 cycles consécutifs de traitement (c'est-à-dire 6 semaines) sans aucun effet indésirable > Grade 2 lié à l'axitinib et avec une pression artérielle bien contrôlée à ≤ 150/90 mm Hg. Une augmentation de la dose d'axitinib à 10 mg deux fois par jour était autorisée en utilisant les mêmes critères. L'axitinib pouvait être arrêté ou réduit à 3 mg deux fois par jour puis 2 mg deux fois par jour pour prendre en charge la toxicité.
sunitinib 50 mg par voie orale, une fois par jour pendant 4 semaines, suivi de 2 semaines de fenêtre thérapeutique.
Le traitement par pembrolizumab et axitinib a été poursuivi jusqu'à progression de la maladie définie par RECIST v1.1 telle que déterminée en aveugle par une revue centralisée indépendante ou confirmée par l'investigateur, toxicité inacceptable, ou bien pour pembrolizumab une durée maximale de 24 mois.
L'administration de pembrolizumab et axitinib était autorisée au-delà de la progression de la maladie définie par RECIST si le patient était cliniquement stable et si l'investigateur considérait qu'il y avait un bénéfice clinique. L'évaluation tumorale était réalisée à l'inclusion, après randomisation à la semaine 12 puis toutes les 6 semaines jusqu'à la semaine 54 et ensuite toutes les 12 semaines. Des examens de laboratoire biologiques et hématologiques ont été réalisés après chaque cycle.
Un total de 861 patients a été randomisé. Les caractéristiques de la population de l'étude étaient : âge médian de 62 ans (de 26 à 90 ans) ; 38 % âgés de 65 ans ou plus ; 73 % d'hommes ; 79 % de type caucasien et 16 % de type asiatique ; 80 % avaient un Score de Performance Karnofsky (SPK) de 90-100 et 20 % avaient un SPK de 70-80 ; la répartition des patients par groupe de risque IMDC était : 31 % favorable, 56 % intermédiaire et 13 % défavorable.
Les critères principaux d'évaluation de l'efficacité étaient l'OS et la PFS (tels qu'évalués en aveugle par une revue centralisée indépendante utilisant RECIST 1.1). Les critères secondaires d'évaluation de l'efficacité étaient l'ORR et la durée de réponse, tel qu'évalués en aveugle par une revue centralisée indépendante utilisant RECIST 1.1. La durée médiane de suivi était de 12,8 mois (de 0,1 à 21,5 mois). Le tableau 28 résume les critères clés d'efficacité de l'analyse intermédiaire pré-définie. Les courbes de Kaplan-Meier pour l'OS et la PFS, basées sur quatre mois de suivi supplémentaires, sont représentées en figures 16 et 17.
Tableau 28 : Résultats d'efficacité dans l'étude KEYNOTE-426
Critère d'évaluation | Pembrolizumab Axitinib n = 432 | Sunitinib n = 429 |
OS | | |
Nombre d'événements (%) | 59 (14 %) | 97 (23 %) |
Médiane en mois (IC 95 %) | Non atteint (ND, ND) | Non atteint (ND, ND) |
Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,53 (0,38 - 0,74) | |
Valeur de p† | 0,00005 | |
PFS‡ | | |
Nombre d'événements (%) | 183 (42 %) | 213 (50 %) |
Médiane en mois (IC 95 %) | 15,1 (12,6 - 17,7) | 11,0 (8,7 - 12,5) |
Hazard ratio* (IC 95 %) | 0,69 (0,56 - 0,84) | |
Valeur de p† | 0,00012 | |
Taux de réponse objective | | |
ORR§% (IC 95%) | 59 (54 - 64) | 36 (31 - 40) |
Réponse complète | 6 % | 2 % |
Réponse partielle | 53 % | 34 % |
Valeur de p¶ | < 0,0001 | |
Durée de réponse | | |
Médiane en mois (intervalle) | Non atteint (1,4+ - 18,2+) | 15,2 (1,1+ - 15,4+) |
Nombre (%#) de patients avec durée ≥ 6 mois | 161 (88 %) | 84 (81 %) |
Nombre (%#) de patients avec durée ≥ 12 mois | 58 (71 %) | 26 (62 %) |
* Sur la base du modèle « Cox proportional hazard » stratifié
† Sur la base du test de Log rank stratifié
‡ Evalué en aveugle par une revue centralisée indépendante utilisant RECIST 1.1
§ Sur la base des patients ayant une meilleure réponse objective telle que réponse complète ou partielle confirmées
¶ Sur la base de la méthode de Miettinen et Nurminen stratifiée par groupe de risque IMDC et par région
géographique
# Sur la base de l'estimation de Kaplan-Meier ND = non disponible
*la valeur de p est nominale. Voir le tableau 28 pour la valeur de p pour le test inférentiel de l'OS sur la base de l'analyse intermédiaire pré-définie, dans lequel la significativité statistique a été atteinte.
*la valeur de p est nominale. Voir le tableau 28 pour la valeur de p pour le test inférentiel de la PFS sur la base de l'analyse intermédiaire pré-définie, dans lequel la significativité statistique a été atteinte.
Des analyses en sous-groupes par inclusion ont été réalisées dans KEYNOTE-426 chez les patients qui avaient une tumeur exprimant PD-L1 avec un score positif combiné (CPS) ≥ 1 [association pembrolizumab/axitinib : n = 243 (56 %) vs. sunitinib : n = 254 (59 %)], CPS < 1 [association pembrolizumab/axitinib : n = 167 (39 %) vs. sunitinib : n = 158 (37 %)], et chez les patients des groupes de risque IMDC : favorable [association pembrolizumab/axitinib : n = 138 (32 %) vs. sunitinib : n = 131 (31 %)], intermédiaire [association pembrolizumab/axitinib : n = 238 (55 %) vs. sunitinib : n = 246 (57 %)], et défavorable [association pembrolizumab/axitinib : n = 56 (13 %) vs. sunitinib : n = 52 (12 %)]. Des bénéfices en OS et PFS ont été observés quel que soit le niveau d'expression de PD-L1.
L'étude KEYNOTE-426 n'a pas été conçue pour évaluer l'efficacité des sous-groupes individuels. Le tableau 29 résume les mesures d'efficacité selon les groupes de risque IMDC dans l'analyse intermédiaire pré-définie.
Tableau 29 : Résultats d'efficacité dans l'étude KEYNOTE-426 par groupe de risque IMDC
Critère | Pembrolizumab + Axitinib N = 432 | Sunitinib N = 429 | Pembrolizumab + Axitinib vs. Sunitinib |
OS | OS à 12 mois, % (IC 95 %) | OS HR (IC 95 %) | |
Favorable | 95,2 (89,6 - 97,9) | 93,8 (87,4 - 97,0) | 0,64 (0,24 - 1,68) |
| | | |
Intermédiaire | 92,1 (84,7 - 96,0) | 76,7 (70,6 - 81,8) | 0,53 (0,35 - 0,82) |
Défavorable | 70,3 (56,1 - 80,7) | 45,2 (30,0 - 59,3) | 0,43 (0,23 - 0,81) |
PFS | Médiane (IC 95 %), mois | PFS HR (IC 95 %) | |
Favorable | 17,7 (15,2 - ND) | 12,7 (11,5 - ND) | 0,81 (0,53 - 1,24) |
Intermédiaire | 14,5 (12,4 - 18,0) | 9,5 (8,0 - 12,5) | 0,69 (0,53 - 0,90) |
Défavorable | 4,9 (2,9 - 12,4) | 2,9 (2,7 - 4,2) | 0,58 (0,35 - 0,94) |
ORR confirmé | % (IC 95 %) | Différence ORR, % (IC 95 %) | |
Favorable | 66,7 (58,1 - 74,5) | 49,6 (40,8 - 58,5) | 17,0 (5,3 - 28,4) |
Intermédiaire | 59,2 (52,7 - 65,5) | 33,7 (27,9 - 40,0) | 25,5 (16,7 - 33,9) |
Défavorable | 41,1 (28,1 - 55,0) | 9,6 (3,2 - 21,0) | 31,5 (15,7 - 46,2) |
ND = non disponible
Une analyse actualisée de l'OS a été réalisée pour les patients ayant un suivi médian de 16,6 mois (de 0,1 à 26,3 mois). Au moment de cette analyse, le hazard ratio dans la population globale (IC 95 %) était de 0,59 (0,45 - 0,78) avec 84/432 (19,4 %) évènements dans le bras en association et 122/429 (28,4 %) évènements dans le bras sunitinib. L'OS à 12 mois était de 89,5 % (IC 95 % 86,2 - 92,1) pour le pembrolizumab en association à l'axitinib et 78,8 % (IC 95 % 74,7 - 82,4) pour le sunitinib. L'OS à 18 mois était de 81,0 % (IC 95 % 76,7 - 84,6) pour le pembrolizumab en association à l'axitinib et 70,7 % (IC 95 %, 65,8 - 75,1) pour le sunitinib. Pour les groupes de risque IMDC, le hazard ratio de l'OS était de 0,94 (IC 95 %, 0,43 - 2,07) pour le groupe de risque favorable, le hazard ratio était de 0,52 (IC 95 %, 0,36 - 0,75) pour le groupe de risque intermédiaire et le hazard ratio était de 0,50 (IC 95 %, 0,29 - 0,87) pour le groupe de risque défavorable.
Population pédiatrique
Dans l'étude KEYNOTE-051, 154 patients pédiatriques (60 enfants âgés de 6 mois à moins de 12 ans et 94 adolescents âgés de 12 à 18 ans) atteints d'un mélanome avancé ou de tumeurs solides avancées PD-L1 positives, en rechute ou réfractaires, ou d'un lymphome ont reçu pembrolizumab à 2 mg/kg toutes les 3 semaines. Tous les patients ont reçu une médiane de 3 doses de pembrolizumab (1 - 35 doses), avec130 patients (84,4 %) ayant reçu 2 doses de pembrolizumab ou plus. Les sujets ont été inclus parmi 28 types de tumeurs lors du diagnostic primaire. Les types histologiques de tumeurs les plus fréquents étaient : lymphome de Hodgkin (11,7 %), glioblastome multiforme (9,1 %), neuroblastome (6,5 %), ostéosarcome (6,5 %) et mélanome (5,2 %). Sur les 154 patients, 134 ont été inclus avec des tumeurs solides, 18 avec un lymphome de Hodgkin et 2 avec d'autres lymphomes. Chez les patients avec des tumeurs solides et d'autres lymphomes, l'ORR était de 5,9 %, aucun patient n'avait une réponse complète et 8 patients (5,9 %) avaient une réponse partielle. Dans la population avec un lymphome de Hodgkin, l'ORR était de 50,0 %, 2 patients (11,1 %) avaient une réponse complète et 7 patients (38,9 %) avaient une réponse partielle.
L'Agence européenne des médicaments a différé l'obligation de soumettre les résultats d'études réalisées avec pembrolizumab dans un ou plusieurs sous-groupes de la population pédiatrique dans le traitement du lymphome de Hodgkin (voir rubrique Posologie et mode d'administration pour les informations concernant l'usage pédiatrique).
La pharmacocinétique de pembrolizumab a été étudiée chez 2 993 patients atteints de mélanome, de CBNPC ou de carcinome métastatiques ou non résécables ayant reçu des doses allant de 1 à 10 mg/kg toutes les
2 semaines, 2 à 10 mg/kg toutes les 3 semaines ou 200 mg toutes les 3 semaines.
Absorption
Pembrolizumab est administré par voie intraveineuse, la biodisponibilité est donc immédiate et complète.
Distribution
En cohérence avec une distribution extravasculaire limitée, le volume de distribution de pembrolizumab à l'état d'équilibre est faible (~6,0 L ; coefficient de variation CV : 20 %). Pembrolizumab ne se lie pas aux protéines plasmatiques de manière spécifique, ce qui est prévisible pour un anticorps.
Biotransformation
Pembrolizumab est catabolisé par des voies non-spécifiques, son métabolisme ne contribue pas à sa clairance.
Élimination
Après atteinte de la variation maximale à l'état d'équilibre, la clairance du pembrolizumab est approximativement 23 % plus faible (moyenne géométrique, 195 mL/jour [% CV : 40 %] par rapport à la première dose (252 mL/jour [% CV : 37 %]) ; cette baisse de la clairance avec le temps n'est pas considérée comme cliniquement significative. La valeur de la moyenne géométrique (% CV) pour la demi-vie terminale est de 22 jours (32 %) à l'état d'équilibre.
Linéarité/non-linéarité
L'exposition à pembrolizumab, exprimée par la concentration maximale (Cmax) ou par l'aire sous la courbe (ASC) de la concentration plasmatique en fonction du temps, a augmenté proportionnellement à la dose administrée, dans l'intervalle de doses utilisées pour la mesure de l'efficacité. Les concentrations de pembrolizumab à l'état d'équilibre ont été atteintes après 16 semaines d'administrations répétées toutes les 3 semaines et le ratio d'accumulation systémique était de 2,1. Les concentrations minimales (Cmin) médianes à l'état d'équilibre étaient approximativement de 22 µg/mL à la dose de 2 mg/kg toutes les 3 semaines et de 29 µg/mL à la dose de 200 mg toutes les 3 semaines. L'aire médiane sous la courbe de la concentration en fonction du temps à l'état d'équilibre sur 3 semaines (ASC0-3semaines) était de 794 µg.jour/mL à la dose de
2 mg/kg toutes les 3 semaines et de 1 053 µg.jour/mL à la dose de 200 mg toutes les 3 semaines.
Suite à l'administration de 200 mg de pembrolizumab toutes les 3 semaines chez des patients atteints de LHc, la Cmin médiane observée à l'état d'équilibre était jusqu'à 40 % plus élevée que celle observée dans d'autres types de tumeur traités avec la même posologie ; cependant la fourchette des concentrations minimales est similaire. Il n'y a pas de différence notable de la Cmax médiane entre le LHc et d'autres types de tumeur. Sur la base des données de sécurité disponibles dans le LHc et dans d'autres types de tumeur, ces différences ne sont pas cliniquement significatives.
Populations particulières
Les effets de diverses covariables sur la pharmacocinétique de pembrolizumab ont été évalués par une analyse pharmacocinétique de population. Les facteurs suivants n'ont pas montré d'effet cliniquement important sur la clairance de pembrolizumab : l'âge (de 15 à 94 ans), le sexe, l'origine ethno-géographique, une insuffisance rénale légère ou modérée, une insuffisance hépatique légère et la charge tumorale. La relation entre le poids corporel et la clairance est en faveur de l'utilisation d'une dose fixe ou d'une dose basée sur le poids pour assurer un contrôle adéquat et similaire de l'exposition. Les concentrations de pembrolizumab dans la population pédiatrique (2 à 17 ans), avec une posologie basée sur le poids de 2 mg/kg toutes les 3 semaines, sont comparables à celles des adultes avec la même dose.
Insuffisance rénale
L'effet de l'insuffisance rénale sur la clairance de pembrolizumab a été évalué par une analyse pharmacocinétique de population chez des patients présentant une insuffisance rénale légère ou modérée par rapport à des patients ayant une fonction rénale normale. Aucune différence cliniquement importante dans la
clairance de pembrolizumab n'a été mise en évidence entre les patients présentant une insuffisance rénale légère ou modérée et les patients ayant une fonction rénale normale. Pembrolizumab n'a pas été étudié chez les patients ayant une insuffisance rénale sévère.
Insuffisance hépatique
L'effet de l'insuffisance hépatique sur la clairance de pembrolizumab a été évalué par une analyse pharmacocinétique de population chez des patients présentant une insuffisance hépatique légère (selon les critères de dysfonction hépatique du US National Cancer Institute) par rapport aux patients ayant une fonction hépatique normale. Aucune différence cliniquement importante dans la clairance de pembrolizumab n'a été mise en évidence entre les patients atteints d'insuffisance hépatique légère et ceux ayant une fonction hépatique normale. Pembrolizumab n'a pas été étudié chez les patients ayant une insuffisance hépatique modérée ou sévère (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Pembrolizumab a une influence mineure sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Chez certains patients, des étourdissements et de la fatigue ont été rapportés après administration de pembrolizumab (voir rubrique Effets indésirables).
La tolérance de pembrolizumab a été évaluée dans des études de toxicité à doses répétées de 1 et 6 mois chez des singes Cynomolgus ayant reçu des doses intraveineuses de 6, 40 ou 200 mg/kg une fois par semaine dans l'étude de 1 mois et une fois toutes les deux semaines dans celle de 6 mois, suivie d'une période sans traitement de 4 mois. Aucun résultat toxicologique significatif n'a été observé et la dose sans effet toxique observable (« no observable adverse effect level » [NOAEL]) dans les deux études était ≥ 200 mg/kg, ce qui a conduit à des expositions 19 et 94 fois plus élevées que l'exposition chez l'Homme aux doses de 10 et
2 mg/kg, respectivement. La dose NOAEL correspond à une exposition 74 fois plus élevée qu'à la dose de 200 mg chez l'Homme.
Aucune étude sur la reproduction animale n'a été menée avec pembrolizumab. On estime que la voie anti
PD-1/PD-L1 est impliquée dans le maintien de la tolérance au fœtus pendant la grossesse. Il a été montré que le blocage de la signalisation de PD-L1 dans des modèles murins de grossesse induit une modification de la tolérance au fœtus et conduit à une augmentation des pertes fœtales.
Aucune étude de fertilité chez l'animal n'a été conduite avec pembrolizumab. Dans des études de toxicité à doses répétées de 1 et 6 mois chez des singes, aucun effet notable sur les organes reproducteurs mâles et femelles n'a été constaté ; cependant, de nombreux animaux dans ces études n'étaient pas sexuellement matures.
Préparation et administration
Avant la reconstitution, le flacon de poudre lyophilisée peut être conservé non réfrigéré (températures à 25°C ou en dessous) jusqu'à 24 heures.
Ajoutez de manière aseptique 2,3 mL d'eau pour préparation injectable pour préparer une solution de KEYTRUDA à 25 mg/mL (pH 5,2-5,8). Chaque flacon contient un excédent de 10 mg (0,4 mL) pour assurer l'extraction de 50 mg de KEYTRUDA par flacon. Après reconstitution, 1 mL de solution à diluer contient 25 mg de pembrolizumab.
Pour éviter la formation de mousse, versez l'eau le long des parois du flacon et non directement sur la poudre lyophilisée.
Remuez lentement le flacon afin de permettre la reconstitution de la poudre lyophilisée. Attendez jusqu'à 5 minutes pour que les bulles disparaissent. N'agitez pas le flacon.
Avant administration, les médicaments à usage parentéral doivent être inspectés visuellement pour détecter la présence éventuelle de particules ou d'un jaunissement. KEYTRUDA, une fois reconstitué, est une solution limpide à légèrement opalescente, incolore à légèrement jaune. Jetez le flacon si des particules visibles sont observées.
Retirez le volume nécessaire, jusqu'à 2 mL (50 mg) de KEYTRUDA et transférez-le dans une poche de perfusion intraveineuse contenant du chlorure de sodium à 9 mg/mL (0,9 %) ou du glucose à
50 mg/mL (5 %) pour préparer une solution diluée avec une concentration finale comprise entre 1 et 10 mg/mL. Mélangez la solution diluée en la renversant doucement.
D'un point de vue microbiologique, la solution reconstituée ou diluée doit être utilisée immédiatement. La solution reconstituée ou diluée ne doit pas être congelée. Si elle n'est pas utilisée immédiatement, la stabilité chimique et physique de KEYTRUDA en cours d'utilisation a été démontrée pendant 96 heures entre 2°C et 8°C. Cette durée totale de 96 heures depuis la reconstitution peut inclure jusqu'à 6 heures à température ambiante (à 25°C ou en dessous). En cas de réfrigération, il faut laisser les flacons et/ou les poches de perfusion intraveineuse revenir à température ambiante avant utilisation. Des particules protéiques translucides à blanches peuvent être visibles dans la solution diluée. Administrez la solution pour perfusion par voie intraveineuse sur 30 minutes en utilisant un filtre en ligne ou additionnel, stérile, non pyrogène, à faible taux d'adsorption des protéines de 0,2 à 5 µm.
Ne pas co-administrer d'autres médicaments par la même ligne de perfusion.
KEYTRUDA est à usage unique. Jetez tout contenu non utilisé restant dans le flacon.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
Liste I
Médicament réservé à l'usage hospitalier.
Prescription
réservée aux spécialistes en oncologie ou aux médecins compétents en
cancérologie.
Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant
le traitement.
Poudre pour solution à diluer pour perfusion.
Poudre lyophilisée, blanche à blanc cassé.
Flacon en verre de type I de 15 mL contenant 50 mg de pembrolizumab, avec un bouchon gris en bromobutyle et un opercule amovible en aluminium avec un capuchon flip-off de couleur avocat.
Chaque boîte contient un flacon.